Paix et reconnaissance de l’État palestinien

La France devrait prendre toute sa place pour œuvrer à la paix en Palestine. Hélas, le gouvernement actuel préfère interdire une manifestation pour la paix à Paris, entretenant une scandaleuse confusion entre pacifistes et antisémites.

Pourtant la situation au Proche Orient est gravissime.

Après la colonisation accélérée de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie qui prive les Palestiniens de leur droit à un État indépendant et viable, il y a eu les scandaleuses ratonnades et les manifestations de haine déclenchées par l’extrême droite israélienne sur l’Esplanade des mosquées, l’intrusion de la police israélienne dans la mosquée al-Aqsa. Prenant pour prétexte des tirs de roquettes sur des villes israéliennes, le gouvernement de Monsieur Netanyahou a déclenché des raids criminels sur Gaza, faisant des dizaines de victimes parmi la population civile, notamment de nombreux enfants.

L’attitude d’E Macron et du gouvernement français est stupéfiante : ils ont choisi de s’aligner sur la politique du président des États-Unis, lequel s’oppose à toute intervention du Conseil de sécurité et des Nations Unies. C’est dans un soutien à la politique des dirigeants israéliens, qui ne cessent de bafouer le droit international, que Monsieur Macron engage ainsi notre pays.

Il faut mettre un terme à l’escalade meurtrière en cours. La France doit s’exprimer clairement en faveur du droit et de la justice : la colonisation de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie doit immédiatement prendre fin, les prisonniers politiques palestiniens doivent être libérés, à commencer par Marwan Barghouti, les Palestiniens doivent disposer de leur État dans les frontières de 1967 et pouvoir vivre libres aux côtés de l’État d’Israël, les discriminations doivent enfin cesser au sein de l’État d’Israël.

Conformément au vote de l’Assemblée nationale voici déjà plusieurs années, notre pays doit reconnaître l’État de Palestine.

Les Palestiniens réagissent actuellement par une grève générale très unitaire pour exiger l’arrêt des bombardements israéliens sur la bande de Gaza mais également protester contre les expulsions de familles palestiniennes à Jérusalem-Est, la répression policière sur l’esplanade des Mosquées et les violences des colons et de l’extrême droite dans les villes dites mixtes.

Et la violence de l’extrême droite israélienne et du gouvernement Netanyahou ne doit pas faire oublier la contestation contre ce pouvoir belliciste au sein même de l’État d’Israël !