Confinement : l’échec de la France

Mathieu Kassovitz disait dans le film La Haine : « C’est l’histoire d’une société qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… Le problème ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage »

Es-ce que l’Etat a appris ces erreurs du premier confinement en Mars ? Malheureusement non et mieux, le gouvernement continue à produire des erreurs catastrophiques.

Avec un plan de confinement construit à la va-vite et en écoutant le grand patronat, il se tire une balle dans le pied.

Entre le « confinement » où tu n’as pas le droit d’avoir de loisir, pas le droit d’aller au restaurant mais tu as le droit d’aller au travail ou dans les établissements scolaires, ou la fermeture des petits commerces ou rayons dit « non essentiels » nous avons l’impression que le gouvernement tente d’enlever tout moyen de vivre,d’apprendre… . Voyez Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (Commandez-le auprès des libraires indépendants).

Ce confinement, limité au temps libre, ne va rien régler. Décidé autoritairement il ne va pas stopper l’épidémie. Il y a urgence à une prise de décision démocratique

Maximilien THIRY

Pour la réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple

Il y a 102 ans, le 11 novembre 1918, la 1ère Guerre Mondiale qui opposa les puissances de l’entente, Grande-Bretagne et France, aux empires centraux ayant pour centre le Reich allemand, prenait fin lors de l’armistice négocié et signé par les représentants des deux coalitions. Cette guerre avait éclaté au moment où les puissances colonialistes avaient pratiquement terminé un partage du monde, où elles ont pratiqué sans retenue la violence.

Tout au long de ces combats les soldats des deux camps ont été éprouvés au point qu’ils finissaient par montrer leurs désespoirs, leurs refus de cette guerre par des refus d’engager l’assaut. Alors qu’ils faisaient preuve d’un courage exceptionnel pour défendre leur patrie à la souveraineté de laquelle ils étaient profondément attachés, le commandement a convoqué devant cette colère de la troupe, pour masquer sa responsabilité, des conseils de guerre qui provoquèrent 2500 condamnations de soldats à être fusillés pour l’exemple dont 639 furent fusillés et les autres déportés.

En raison des mesures sanitaires nous n’aurons pas cette année l’occasion de se rassembler en souvenir de nos morts, pour la paix et la fraternité entre les peuples. Encore aujourd’hui, nous exigeons la réhabilitation collective de tous ces fusillés pour l’exemple ce qui permettrait de les honorer sur les monuments aux morts de la guerre 1914-1918, de leur rendre hommage aujourd’hui devant leurs familles et le pays aux côtés de leurs 1.400.000 camarades tués dans les combats sans oublier les 740.000 invalides, les 3.000.000 de blessés et les centaines de milliers de veuves et d’orphelins.

Esteban EVRARD

RESPECTER L’ETAT DE DROIT A TOUT PRIX

Depuis l’horrible attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le gouvernement montre et gonfle ses muscles.

Combattre le fascisme notamment islamiste et le terrorisme est une évidence mais sans pour cela contourner l’État de droit qui doit garder toute sa place en cette période gravement tourmentée.

La justice doit être confortée dans son rôle quant à la dissolution d’associations en lien avec un islamisme radical. Le droit est la base de notre démocratie.

La fermeté vis à vis des terroristes et des intégristes s’impose évidemment mais pas par un État vengeur. Le pouvoir de l’exécutif ne doit pas se substituer à celui des juges. Il faut renforcer le rôle de la justice plutôt que les pouvoirs administratifs.

Le retour de la République passe par des services publics présents partout sur le territoire avec les moyens dont ils ont besoin, notamment l’école.

Toutes les religions sont compatibles avec notre République laïque.

Les propos stigmatisants et ambigus du ministre de l’intérieur ne font qu’exacerber les tensions existantes et sèment le trouble. Ils ne sont pas dignes d’un responsable politique.

Défendre la laïcité passe par le dialogue entre toutes et tous. Laissons la violence aveugle aux terroristes.

Pour lutter contre l’obscurantisme, nos dirigeants doivent agir mais ils seraient bien inspirés de garder leur sang froid comme leurs fonctions les y obligent.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF rappelle aussi l’urgence de lutter contre tous les trafics en particulier d’armes.