Pour la réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple

Il y a 102 ans, le 11 novembre 1918, la 1ère Guerre Mondiale qui opposa les puissances de l’entente, Grande-Bretagne et France, aux empires centraux ayant pour centre le Reich allemand, prenait fin lors de l’armistice négocié et signé par les représentants des deux coalitions. Cette guerre avait éclaté au moment où les puissances colonialistes avaient pratiquement terminé un partage du monde, où elles ont pratiqué sans retenue la violence.

Tout au long de ces combats les soldats des deux camps ont été éprouvés au point qu’ils finissaient par montrer leurs désespoirs, leurs refus de cette guerre par des refus d’engager l’assaut. Alors qu’ils faisaient preuve d’un courage exceptionnel pour défendre leur patrie à la souveraineté de laquelle ils étaient profondément attachés, le commandement a convoqué devant cette colère de la troupe, pour masquer sa responsabilité, des conseils de guerre qui provoquèrent 2500 condamnations de soldats à être fusillés pour l’exemple dont 639 furent fusillés et les autres déportés.

En raison des mesures sanitaires nous n’aurons pas cette année l’occasion de se rassembler en souvenir de nos morts, pour la paix et la fraternité entre les peuples. Encore aujourd’hui, nous exigeons la réhabilitation collective de tous ces fusillés pour l’exemple ce qui permettrait de les honorer sur les monuments aux morts de la guerre 1914-1918, de leur rendre hommage aujourd’hui devant leurs familles et le pays aux côtés de leurs 1.400.000 camarades tués dans les combats sans oublier les 740.000 invalides, les 3.000.000 de blessés et les centaines de milliers de veuves et d’orphelins.

Esteban EVRARD