Pour nous, c’est l’Humain d’abord !

Lundi soir, 450 exilés ont occupé la place de la République pour dénoncer leurs conditions d’accueil qui sont indignes. Indignes de la France, indignes du pays qui a vu naître les fondateurs de notre République, indignes du pays des droits de l’Homme. Cette opération devait servir à alerter l’État et la Ville de Paris. Ceux et celles qui y ont participé ont payé cher le fait de vouloir être vus et entendus. C’est à l’appel de migrants issus des communautés afghanes, soutenus par des associations de solidarité, qu’environ 450 personnes exilées et à la rue ont installé leur tente, place de la République, à Paris. Parmi elles, des réfugiés et des demandeurs d’asile que l’État est normalement tenu de protéger. En réponse, un vaste dispositif de « maintien de l’ordre » se met rapidement en place. Les gendarmes mobiles et la police nationale s’empressent de saisir le matériel nécessaire au campement de fortune. Même occupées, les tentes sont arrachées à leur propriétaire, déchirées, piétinées, retournées et jetées dans un camion de la préfecture.  Eddie Jacquemart, Président de la CNL ne manquera pas de s’exprimer, immédiatement il a exprimé son soutien indéfectible aux hommes et aux femmes qui se sont rassemblées, il a condamné cette opération en la qualifiant d’inhumaine. La liberté des hommes et des femmes est gravement attaquée.

Nous condamnons les violences subies par les migrants, les militants associatifs et les journalistes, et nous demandons à l’État de trouver dès aujourd’hui des solutions d’hébergement pour tous les migrants à la rue.

Comme l’a dit Fabien Roussel, pour eux c’est la matraque d’abord, pour nous c’est l’Humain d’abord. !