Des travailleurs polonais à Charleville-Mézières, PSA recule

Comme toute la filière automobile, PSA rencontre des difficultés économiques renforcées depuis le début de la crise sanitaire. Mais le groupe automobile utilise la façon la plus contestable pour faire face à la récession économique. A l’occasion d’un comité social économique (CSE) extraordinaire le 12 juin dernier, la direction de PSA avait mis à l’ordre du jour « détachement de salariés de Opel en Pologne sur le site de Charleville ». Plusieurs entreprises du groupe, situées en France, étaient concernées par cette décision. Plus de 500 ouvriers polonais étaient attendus dans le Nord (Sevelnord) et plusieurs dizaines sur le site des Ayvelles à coté de Charleville-Mézières. Mais c’était sans compter sur l’intervention des organisations syndicales. Ainsi, la CGT a dénoncé la mise en concurrence des travailleurs. Cette mobilisation a imposé une marche arrière à la direction de PSA qui a décidé d’annuler ce point lors de la réunion du CSE. S’agit-il d’une décision définitive ou celle-ci est-elle simplement reportée dans l’attente de conditions plus favorables pour la direction de PSA.
La vigilance s’impose. La situation de l’usine des Ayvelles connaît depuis plusieurs années des reculs. Il ne reste plus que 1520 CDI alors qu’il y a quelques années les effectifs dépassaient les 2000. Par ailleurs il ne reste plus que 75 intérimaires alors qu’en 2019 ils étaient plus de 300. Après le fiasco de l’implantation d’une usine CEVITAL, pourtant annoncée par le président de la République lui même, PSA se sert de la période actuelle très troublée pour faire passer ses décisions les plus pénalisantes pour l’emploi et économiquement désastreuses pour nos territoires. Attentifs au maintien de l’emploi sur notre territoire les élus communistes se veulent porteurs de propositions pour un développement économique local.