Un traité qui doit être dépoussiéré

Il y a 60 ans, le 22 janvier 1963, était signé le Traité de l’Élysée afin de marquer la coopération franco-allemande après deux guerres dévastatrices. Forte de ses jumelages avec 3 villes allemandes (Dülmen – Euskirchen – Nordhausen), Charleville-Mézières veut commémorer ce Traité.

A l’issue de la seconde guerre mondiale le lien avec l’Allemagne était déterminant pour assurer l’avenir d’une Europe de paix et de développement économique. Comme le disait Victor Hugo, la relation entre la France et l’Allemagne est déterminante pour l’avenir de l’Europe. Le Traité de l’Élysée, qui fête ses 60 ans, devait s’inscrire dans cette vision. Les peuples ont trop souffert de la guerre pour ne pas apprécier la paix, c’est particulièrement vrai dans les Ardennes. Cette paix est aujourd’hui menacée avec le conflit en Ukraine. Un autre défi doit être relevé, celui d’un traitement Humain des questions de l’immigration.

En Europe, la confrontation militaire a été remplacée par la guerre économique qui se fait avec des souffrances sociales dans nos pays. Cela doit nous engager vers de nouveaux défis. Contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique ou au développement économique respectueux des politiques sociales sont nos objectifs. Il s’agit de développer l’Europe sur des bases démocratiques, sociales et écologiques. Une Europe libérée de la tutelle des marchés financiers.

La vague d’extrême droite, nationaliste et xénophobe, reprend du « Poil de la bête » dans différents pays européens voir en France prenant le pas sur la défense des droits de l’Homme. Ne laissons pas faire ces « va-t-en- guerre » ; mobilisons nous! Pourquoi ne pas organiser à Charleville-Mézières un sommet de la paix entre toutes les villes jumelées.

Sylvain DALLA ROSA