Après la « pédagogie » et les procédures en tout genre, la répression !

Le président de la République a utilisé tous les moyens pour tenter de nous imposer sa réforme des retraites antisociale. Après les explications et la condescendance qui va avec, toutes les procédures accélérées ont été utilisées au parlement : 47.1, 44.2, 44.3 et le fameux 49.3 se sont enchaînés.

Nous les considérons comme un festival d’artifices antidémocratiques ce que nous dénonçons avec la plus grande fermeté. Sans cela, au parlement, la Macronie n’aurait sans doute pas pu imposer sa réforme qui réunit toujours autant d’opposants.

N’ayant plus de corde à son arc procédural et acculé par la rue, c’est une avalanche de coups, d’intimidation et de violence qui s’abattent sur les mobilisations. Des syndicalistes matraqués, des centaines de jeunes primo-manifestants embarqués en garde à vue pour avoir marché dans la rue sur le lieu d’un rassemblement non autorisé !

La Brav-M, unité policière rappelant les voltigeurs de Pasqua est entrée en action : violences verbales, physiques et même sexuelles lors de fouilles corporelles. Cette violence s’abat sans aucune distinction.

Plutôt que de comprendre la colère, le gouvernement, soutenu par le RN, s’entête et nous ressort comme à chaque fois la même soupe : le péril de l’extrême gauche, des islamo-gauchistes et des partis composant la Nupes.

Le gouvernement brouille volontairement tous les repères par des discours logorrhéiques sans queue ni tête. Sa volonté est d’ostraciser les opposants à sa politique, de criminaliser l’alternative progressiste et pendant ce temps, l’extrême droite peut dormir tranquille.

Le monde du travail rejette massivement la réforme des retraites. La dénonciation par la gauche des inégalités et de la toute puissance du capital trouve de plus en plus d’échos dans le pays et le gouvernement fait tout pour criminaliser l’alternative progressiste. Mais, Monsieur le président, ça ne prend pas et les Français sont toujours et encore dans la rue car c’est dans la rue que ça se passe, n’en vous déplaise !

Corine POSTAL