Suppression du timbre rouge, une décision qui cache la casse de la Poste

Celui ou celle qui n’a pas eu l’information doit vivre sur une autre planète. L’information est matraquée par tous les médias : depuis le 1er janvier le timbre rouge pour envoyer du courrier en urgence est supprimé. Après la fermeture de bureaux de Poste, remplacés par des agences postales communales ou dans un commerce, aujourd’hui c’est l’acheminement du courrier qui est remis en cause. Cette mesure est prise pour des raisons d’économies estimées à 500 millions d’euros nationalement.

La direction de la Poste s’est montré moins prolixe pour informer sur la restructuration de tournées de facteurs. Ils envisagent de réduire à 3 tournées par semaine. Certes, avec internet, le volume de courriers a durablement diminués passant de 18 milliards de lettres par an à seulement 7 milliards en 2022. Cette diminution de courriers touche tous les habitants mais également les entreprises comme le Crédit Agricole dans les Ardennes qui était le principal client de la Poste.

Cependant, des problèmes vont se poser et qui ne sont jamais évoqués par la Poste. Alors que depuis plusieurs années a été ouvert un centre de tri à Charleville-Mézières au Moulin Leblanc actuellement tous les courriers postés dans le département sont envoyés par camion à Chalons en Champagne pour être triés et reviennent dans les Ardennes le matin. De même, de restructuration en restructuration c’est l’allongement des tournées qui est à l’ordre du jour. Cette gestion engendre des retards importants pour la distribution de courrier. Et pénalise prioritairement ceux qui sont abonnés à un quotidien (L’Humanité).

Si on veut garder un service public de la Poste performant il est nécessaire de lancer une véritable consultation de la population, des agents et des élus.

Sylvain DALLA ROSA