Le PCF avec la NUPES

La semaine a été marquée par le lancement de la Nouvelle union populaire écologique et sociale. Face au rouleau compresseur du Macronisme au service de la grande bourgeoisie, au détournement des aspirations populaires par l’extrême droite pour servir aussi le capital, la réunion de toutes les forces de progrès social est nécessaire pour faire élire un maximum de députés de gauche et parmi eux des députés communistes, pour porter les aspirations populaires.

La présence du PCF dans cet accord est conforme aux engagements pris lors de sa dernière conférence nationale : faire connaître ses propositions dans le temps de la campagne des élections présidentielles, temps nécessaire au débat démocratique, et réunir toutes les forces de gauche et écologiques aux élections législatives pour assurer une majorité à l’Assemblée Nationale favorable à l’humain et la planète d’abord.

Ce rassemblement soulève à la fois l’espoir et évidemment des grincements de dents !

L’espoir pour toutes celles et ceux qui veulent que ça change, qui espèrent en des jours heureux face à la dureté de la vie, à des conditions de travail insupportables, au pouvoir d’achat en berne, au mépris tout simplement d’E. Macron et de sa clique. Cette nouvelle union va en plus simplifier le vote aux élections législatives, éviter les hésitations entre un vote d’adhésion et un vote qui serait « utile ». Il n’y en aura qu’un : celui pour les candidats de la NUPES ! Mais ce rassemblement ne doit pas engendrer la paresse, ni renforcer la délégation de pouvoir. Reprendre le pouvoir, ce n’est pas seulement le pouvoir politique, mais c’est aussi le pouvoir économique. L’histoire ne se répète pas mais rappelons quand même : 1936, ce sont les grèves, les occupations d’usine qui ont permis les conquis sociaux que la seule majorité du Front Populaire à l’Assemblée Nationale n’aurait pas obtenus.

Des grincements de dents aussi bien sûr : des divergences profondes subsistent entre les formations participant à la NUPES, sans parler de la volonté hégémonique de certains, la FI reprenant ce rôle antérieur du PS pour tenter de tirer à elle les marrons du feu.

Dans l’intérêt du monde du travail contre celui du capital, contre la droite, classique ou macroniste, et l’extrême droite, les militants communistes des Ardennes vont mettre toutes leurs forces pour faire gagner la NUPES. Ils le feront sans renier le programme des Jours Heureux porté par Fabien Roussel pendant la campagne des élections présidentielles. Les divergences ne portent pas que sur le nucléaire, n’en déplaise aux médias dominants. C’est aussi toute la question de gagner le pouvoir social et économique, de se donner les moyens de changer réellement la vie. Ne prenons qu’un exemple : la retraite. Assurer le financement pérenne de retraites à 60 ans à taux plein avec 37,5 annuités en gardant le système de solidarité intergénérationnelle que nous connaissons ne peut passer par la fiscalisation de la Sécurité Sociale au travers de la CSG mais nécessite de récupérer par la cotisation une part des profits que le capital vole actuellement aux salariés sur leur travail.