Macron, un président par défaut, un président à combattre !

Le monarque, président des patrons, est réélu pour un second mandat. Les résultats dans les Ardennes traduisent bien ce choix par défaut : l’augmentation de son nombre de voix entre les deux tours est le reflet de la part du vote non de choix, mais de rejet, à juste titre, de l’extrême droite. Il gagne 75 % de voix sans parler des 11 000 bulletins blancs ou nuls (8 % des votants), correspondant à des électeurs qui ont fait l’effort de se déplacer dans un bureau de vote mais se sont refusés à voter pour lui. Dans le quartier populaire d’Orzy à Revin, le nombre de voix pour le président réélu passe de 38 au premier tour à 174 au second et au Charnois à Fumay de 90 à 243 !

Le second enseignement de ce scrutin dans les Ardennes, c’est l’importance du vote pour la candidate de l’extrême droite, majoritaire dans notre département. Là aussi il y a une part, non de choix, mais de rejet d’E. Macron avec un gain de 25 % de voix par rapport au total du 1er tour. Il faudra évidemment approfondir davantage les raisons de ce vote populiste, attiré par les promesses de la candidate d’amélioration de la vie, par la préférence nationale, ce qui est à la fois immonde et concrètement absurde, et sans toucher aux profits capitalistiques, ce qui relève de l’impossible !

Cette élection présidentielle témoigne à nouveau du caractère antidémocratique du régime présidentiel de la Vème République, aggravé par les réformes successives, un régime contre lequel le PCF s’est constamment élevé, un régime qui facilite la main mise du patronat sur l’appareil de l’État.

Car, rappelons : il ne suffit pas de gagner le pouvoir politique, il faut gagner le pouvoir économique car nous sommes dans une société de lutte des classes où les grands possédants – la bourgeoisie – règnent en maîtres. C’est pour ne pas avoir pris ce pouvoir économique que les précédents gouvernements dits de « gauche » ont déçu. Et la prise de ce pouvoir économique suppose à la fois un soutien politique et des luttes sociales fortes !

Luttes politiques et luttes sociales : E. Macron va nous permettre d’associer les deux avec ses projets comme celui de repousser l’âge de la retraite ! Et il trouvera toujours les communistes sur sa route, dans tous les dossiers urgents à traiter, l’augmentation des salaires et retraites, la santé, l’école … La réponse aux besoins ne doit pas être que dans les discours !

Dans l’immédiat, le 1er mai doit être un grand moment de la lutte des travailleurs et les élections législatives doivent permettre d’élire un grand nombre de députés de gauche et communistes, dans un pacte législatif dans le respect de chacune des composantes de la gauche comme l’a proposé Fabien Roussel.