« Revenu universel ou plein emploi, où est la priorité ? »

La question qui est posée relève bien de l’universel : le travail comme les moyens dont on dispose pour vivre et s’émanciper révèlent de profonds choix de société. En réalité, les communistes veulent les deux (Travail ET revenus) et ne s’en cachent pas. Notre proposition de Sécurité d’Emploi et de Formation pose les base d’une société sans chômage portée par un nouvel âge de la sécurité sociale. Il permettrait à chacun non pas de bénéficier d’un « revenu minimum » mais de la garantie d’un bon revenu à tout âge de la vie. Mieux : de bénéficier d’un revenu garanti pour se former tout au long de la vie et de continuer d’apprendre et de s’émanciper dans le travail. Voilà pourquoi le candidat communiste Fabien Roussel parle avant tout de travailler tous, de travailler moins (avec une nouvelle étape de la réduction du temps de travail) et… de travailler mieux. Nous ne voulons pas d’une société à deux vitesses où certains vivraient de leur activité créative et d’autres relèveraient de la solidarité nationale. D’autant qu’une telle réalité aggraverait sans aucun doute la domination du capital. D’ailleurs, le débat autour du revenu (de base, d’autonomie, universel…) est discuté aux 4 coins de l’échiquier politique sous des formes différentes, soulevé à gauche par Benoit Hamon et agité à droite par des ultra-libéraux.
Or, pour nous le travail est aussi un enjeu de pouvoir. L’entreprise, le lieu de travail, c’est un lieu de socialisation, un lieu où se forgent les idées politiques, les imaginaires et les rapports de Force. C’est aussi et surtout un lieu de pouvoir. C’est le lieu de la confrontation avec les puissances d’argent dont nous voulons faire reculer la domination jusqu’au dépassement du capitalisme. En libérant les travailleurs de l’épée de Damoclès du chômage de masse dont s’accommodent parfaitement le patronat et les libéraux, nous voulons aussi renforcer le pouvoir des travailleurs sur leur lieu de travail. Si c’est un constat aussi vieux que Jaurès qui déclarait il y a plus d’un siècle « La Révolution a fait du Français un roi dans la cité et l’a laissé serf dans l’entreprise », c’est aujourd’hui pour nous un enjeu démocratique de première urgence parce qu’il conditionne les possibilités de changement. Nous voulons donc sécuriser le travail et la formation en renforçant d’un même mouvement les capacités de lutte et d’action des travailleurs eux même. C’est une question politique, économique, philosophique. Et les communistes l’assument depuis Marx : oui, notre cité future est gouvernée par des producteurs libres… par des travailleurs, donc. Voilà pourquoi le projet de Fabien Roussel est solidement ancré sur la proposition de Sécurité d’Emploi et de Formation comme sur les nouveaux pouvoirs des travailleurs à l’entreprise.