Le Symposium Mondial des Partis Politiques Marxistes s’est déroulé il y a quelques semaines

L’événement a rassemblé quelque 70 représentants de 58 partis politiques de 48 pays. Il a été accueilli et parrainé par le département international du Parti communiste chinois (PCC) pour ses 100 ans. Chacun est intervenu avec un rapport politique essayant d’apporter une réflexion originale sur les innovations dans le domaine de l’idéologie et de la pensée marxiste. Parmi les personnes présentes, il y avait des partis au pouvoir tels que le Parti communiste de Cuba et le Parti communiste du Vietnam ; les partis au gouvernement de leur propre pays tels que le Parti communiste d’Afrique du Sud, le Parti communiste du Népal, ainsi que les partis espagnols et syriens, mais bien sûr aussi des partis d’opposition tels que le Parti communiste de la Fédération de Russie, Parti communiste des États-Unis d’Amérique, etc.

Assez d’hésitation : il faut plus de coopération entre les partis ! Xi Jinping, qui est également secrétaire général du Parti communiste chinois, a déclaré que le marxisme n’est pas seulement « plein de vitalité dans la Chine du XXIème siècle », mais qu’il s’agissait d’une « théorie scientifique qui révèle les modèles derrière le développement de la société humaine ». Et qui représente « un formidable outil théorique que nous utilisons pour comprendre le monde et pour opérer son changement ».

Ce qui manque, et auquel Xi Jinping a expressément fait appel, c’est une collaboration plus étroite entre les partis communistes, le renforcement du dialogue et des échanges, et à cet égard – a confirmé le dirigeant chinois – « le PCC est prêt à promouvoir conjointement la cause du progrès humain et la construction d’une communauté avec un avenir partagé pour l’humanité entre les partis politiques marxistes du monde entier ». Et ceci selon les principes « d’indépendance, d’égalité, de respect mutuel et de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres » a souligné le dirigeant chinois qui a explicitement invité les personnes présentes à « s’unir et s’opposer à la nouvelle guerre froide. Le monde veut la justice, pas l’hégémonie ». Xi Jinping – qui a réitéré son rejet d’une nouvelle division du monde dans des champs géopolitiques opposés – a commenté : « ceux qui marchent seuls vont plus vite, mais avec des amis ils vont plus loin ». Bref, de Pékin, ils semblent dire que, dans le contexte de la nouvelle guerre froide en cours et de sinophobie, le moment est venu pour ceux qui se reconnaissent dans le marxisme et aspirent à un monde multipolaire et pacifique d’abandonner toute hésitation et toutes les distinctions intellectuelles et de s’organiser politiquement dans les partis communistes pour les renforcer.

Esteban EVRARD