La psychiatrie publique en danger !

Alors que la COVID fragilise, multiplie le besoin de recours à des soins en psychiatrie, l’hôpital Belair et ses secteurs sont victimes des mêmes mesures d’économie que l’ensemble du service public hospitalier.

Mais pire : il y a en 1ère ligne de l’accueil de nos plus jeunes concitoyens, des goulots d’engorgement de dizaines d’enfants en attente de prises en charge adaptées en hospitalisation de jour ou en accueil thérapeutique à temps partiel dans les CASPEA (centre d’accueil et de soins pour enfants et adolescents) du département contribuant à l’aggravation des pathologies. Ceci n’est dû qu’à des stratégies organisationnelles et managériales délétères venues d’en haut et relayées par une direction choisie. Nous en avons un exemple parlant avec les départs des personnels qui ne sont pas remplacés, comme si on voulait réduire à peau de chagrin le service public. La logique capitaliste est là aussi et plus que jamais à l’œuvre : travailler toujours plus avec des moyens humains et matériels toujours plus maigres.

Alors qu’il pourrait y avoir une véritable complémentarité entre les prises en charge des enfants entre Manchester, l’hôpital de Sedan et Belair, les choix ne sont pas faits dans l’intérêt des enfants, mais dans une course à l’occupation des lits ou autre statistique !

Car la psychiatrie, comme tous les soins, doit faire preuve de « rentabilité », comme si la santé était une marchandise.

Inutile de dire que les personnels ne supportent pas le « management » tel qu’il est fait, contraire à une prise en charge humaine des patients, contraire à leur éthique. Alors certains partent sur la pointe des pieds dans l’indifférence de la direction, de l’ARS (Agence Régionale de Santé) juste pour sauver ce qui reste de leur peau.