Ils ont le choix !

Pacte Ardennes, Ardenne-Métropole : les choix faits sont des choix de droite, des choix faits contre les salariés, les retraités, les demandeurs d’emplois, les jeunes !

La ministre de la cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, est venue dans les Ardennes, à l’occasion des deux ans du Pacte Ardennes, cet accord entre l’Etat et notre département, bien peu connu et pour cause : il n’a pas changé la vie des gens ! Simplement des subventions de l’État ont été étiquetées « Pacte Ardennes » ! Il fallait bien que la ministre vienne avec un petit cadeau : c’est pour l’installation des cycles Mercier à Revin. Simplement, nous ne savons toujours pas quels sont les engagements de l’entreprise face à ce déferlement d’argent public. Sans juger à priori du projet des cycles Mercier, disons simplement que cette habitude de distribuer de l’argent au patronat sans contrepartie, est un choix politique, au service de la bourgeoisie, contre le peuple !

Et nous avons un deuxième exemple de choix politique avec la récente réunion du Conseil Communautaire d’Ardenne Métropole : son président, B. Ravignon se plaint des difficultés financières dues à la fois à la COVID et surtout à la volonté délibérée du gouvernement (comme d’ailleurs des précédents) de réduire les dépenses publiques.

Passons d’ailleurs sur le fait que cela permet à l’État de se montrer généreux : les dotations des collectivités sont réduites à peau de chagrin et les ministres distillent leurs aides à leur bon vouloir comme dans ce Pacte Ardennes. C’est une attaque très grave contre l’autonomie des collectivités, contre la démocratie donc.

Le président d’Ardenne Métropole se plaint que le gouvernement se défausse sur les collectivités, mais il en rajoute en créant une police intercommunale dont on a bien du mal à voir à quoi elle va servir, sauf à poser les bases d’une suppléance de la gendarmerie au lieu d’exiger que le gouvernement donne à celle-ci les moyens nécessaires.

Il va donc falloir faire des économies en contre-partie : tout porte à craindre que ce soit au détriment des services publics locaux ! La police plutôt que des moyens pour la culture, les associations, le sport … C’est un véritable choix politique de droite.

Michèle Leflon