Crise sanitaire : à gérer démocratiquement !

Pour Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, « l’exécutif doit passer un pacte de vérité et de transparence avec les Français »

A la crise sociale qui s’aggrave et pèse sur beaucoup, s’ajoute l’incertitude : quand Jupiter va-t-il sortir de son chapeau l’annonce d’un nouveau confinement ?

Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est d’une trajectoire pour les prochaines semaines et les prochains mois, c’est d’une véritable stratégie, d’une vraie gestion de la crise pour enfin voir le bout du tunnel.

La vaccination est un des moyens de sortir de la crise sanitaire : il n’est donc pas supportable que la production des vaccins soit soumise aux appétits financiers des trusts pharmaceutiques et que l’organisation de la vaccination soit sous-traitée à des cabinets d’experts privés.

La mise en œuvre des mesures barrières ne doit pas répondre à des décisions inapplicables prises dans les cabinets ministériels, mais être élaborée dans la concertation : comment peut-on accepter par exemple que des collégiens passent la pause de midi au froid sous la pluie, comme à Rimogne, au nom de la lutte contre la COVID ? Comment tolérer que le collège de Nouzonville soit fermé, faute d’agents d’entretien, quand il y a 21 % de chômage chez les jeunes Ardennais. Comment d’ailleurs, alors que la réduction des groupes classe dans les écoles, collèges et lycées fait partie des mesures largement préconisées, tolérer que comme les années précédentes, en janvier soit annoncée la réduction du nombre d’enseignants pour la rentrée prochaine dans notre académie ? Comment le gouvernement ne voit-il pas l’absurdité de fermer les universités, alors que les élèves en classe préparatoire ou BTS poursuivent normalement leur scolarité ?

Il y a vraiment besoin de démocratie, à tous les étages !

Fabien Roussel a bien raison de demander « un débat régulier, hebdomadaire au parlement pour que les décisions soient prises collectivement et non à 15 dans un bunker avec un Président coupé du monde et de la réalité. »

Michèle Leflon