Bilan de la crise très lourd pour les étudiants

Dépressions, décrochages, perte d’emplois et de revenus, programmes ERASMUS annulés, le bilan que dresse la crise est particulièrement lourd pour les étudiants et encore plus évidemment pour les plus précaires d’entre eux.

Cette année académique se présentait comme une lueur d’espoir pour certains après la détresse qu’ont pu connaître les étudiants l’année dernière, année durement touchée par la crise sanitaire. Malheureusement, ces espoirs ont été de courte durée. Tout a commencé avec la décision de dispenser les cours à distance, décision loin d’être légère en conséquence. Aucun type d’enseignement n’est adapté à de pareilles conditions pédagogiques, c’est d’autant plus le cas pour l’enseignement supérieur. C’est ainsi que nombre d’étudiants sont tombés dans un cercle de décrochage, faute de pouvoir suivre leur enseignement correctement. La dépression est également un symptôme lié à la Covid, dépression à laquelle sont laissés les étudiants, ne pouvant que tourner en rond dans leurs chambres étudiantes, privés de tout lien social quand ils ont encore la chance de pouvoir payer leur loyer. Ce loyer si cher de nos jours, quand le confinement et la fermeture du secteur HORECA ont signifié la perte de dizaines de milliers d’emplois étudiants, indispensable à la survie des plus précaires.

Que répond le gouvernement face à cette détresse qui gagne nos facultés une à une ? Rien si ce n’est des paroles vides de sens et d’actes. “Nous pensons à vous”, “C’est dur d’avoir 20 ans en 2020”. Une pseudo-considération de notre affliction ne peut en aucun cas nous suffire. C’est pour cela que nous demandons notre retour dans les universités, que ce soit en demi-classe, en groupes, mais notre retour sur nos bancs, là où se construit chaque jour non seulement notre avenir mais également l’avenir de la France.

C’est en ce sens, que nous avons manifesté le 20 janvier, soutenu notamment par Fabien Roussel, et que nous continuerons de porter haut et fort ces revendications, “quoi qu’il en coûte”.

Anthony JACOBS-REMACLE