La fièvre monte chez les salariés !

Entre mépris et bas salaires, risque pour l’emploi et travail pour être rentable plutôt que pour l’intérêt général, les raisons de mobilisation des salariés se multiplient. Prenons un exemple hors département, mais emblématique en cette période : celui des salariés de SANOFI. Les vaccins contre le COVID sont nombreux : Pfizer, Moderna, dont chacun a entendu parler dans notre pays (à défaut d’avoir accès au vaccin) mais aussi russe, chinois. Au pays de Pasteur, le directeur général du groupe pharmaceutique français, SANOFI, avait suscité un tollé au printemps dernier en expliquant que son vaccin serait distribué en premier aux États-Unis. Il aurait mieux fait de se taire ! Sanofi n’est pas au rendez-vous ! Mais le nombre de chercheurs de SANOFI est passé de plus de 6 000 postes en 2007 à 3400 et il veut encore en supprimer 400 ! En tout le plan prévoit 1700 suppressions d’emploi en Europe dont mille en France. Pourtant SANOFI a touché de l’argent public pour ses recherches et versé 4 milliards à ses actionnaires au printemps dernier. Cherchez l’erreur ! Les salariés de SANOFI étaient en grève ce 19 janvier pour des augmentations de salaires, contre ces suppressions de poste et leur syndicat CGT propose que les unités de production contribuent à la production de vaccins mis au point par les autres.

Avec son projet Hercule, EDF veut saucissonner l’entreprise avec des risques majeurs pour le respect des impératifs de service public, les tarifs et la recherche pourtant indispensable pour la transition écologique : comment s’étonner de la mobilisation de ses salariés ? La prochaine mobilisation est annoncée pour le 28 janvier.

Les soignants seront dans la rue ce jeudi 21 janvier. Malgré l’épidémie, les fermetures de lits et de services se multiplient dans les hôpitaux !

Le 26 janvier, ce sont les personnels de l’éducation nationale rejoint par l’enseignement supérieur et la recherche qui seront en grève : la gestion erratique et sans moyens supplémentaires de la crise sanitaire est à la mesure du mépris que les personnels ressentent et met en cause l’éducation de nos jeunes.

La fièvre monte chez les salariés et le 4 février, c’est une journée intersyndicale, interprofessionnelle qui s’annonce : le plan de relance affiché par le gouvernement poursuit les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale. Il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté. C’est insupportable !

Michèle LEFLON