Les centres sociaux dans la tourmente

Depuis plusieurs années, le secteur associatif n’est généralement plus subventionné pour son fonctionnement. Les associations ne perçoivent d’éventuelles aides publiques que sur la base de dossiers déposés en amont pour mener des actions liées à leur objet. Ces aides publiques sont toutes en baisse. Et, quand ces structures sont brutalement confrontées à un choc financier, comme aujourd’hui avec l’inflation et les coûts énergétiques, la catastrophe n’est pas loin.

Les Centres Sociaux subissent cette situation, cumulée avec la nécessaire augmentation des salaires octroyée depuis janvier dernier. Leurs budgets ne peuvent d’autant pas suivre qu’ils sont généralement situés dans des quartiers et territoires ruraux parmi les plus pauvres. Cette réalité est nationale, mais elle est encore plus prégnante dans les Ardennes où le taux de pauvreté est parmi les plus élevés de France. Tous les Centres Sociaux du département tirent la sonnette d’alarme. Il en va de leur survie à très court terme. Celui de Revin a déjà mis la clé sous la porte. Pourtant, là où ils sont implantés, ils sont souvent les seuls structures à maintenir un lien social, à mener des actions d’éducation populaire. Ils sont un lieu de rencontre essentiel pour les familles, pour la jeunesse.

Il serait impensable de laisser s’aggraver cette situation. C’est la responsabilité, d’abord de L’État, mais aussi des collectivités locales et de la CAF, de prendre d’urgence les mesures nécessaires à la poursuite des activités de nos Centres Sociaux.

Patrick TASSIN