Le pont abandonné

Episodiquement, depuis des décennies, le débat resurgit sur la nécessité d’assurer l’entretien et l’amélioration du pont SNCF des 2 villes. Celui que beaucoup considèrent comme une verrue, est situé en zone urbaine entre deux quartiers carolomacériens, Mézières et Charleville.

A plusieurs reprises les élus ont interpellé la SNCF pour embellir cet ouvrage. La dernière rénovation remonte à 1985. Les travaux réalisés à l’époque avaient consisté à refaire le pont à l’identique. La seule innovation concernait la hauteur du pont. Celle-ci est passée de 4,25 mètres à 4,50 pour faciliter le passage des camions. La réflexion sur un autre itinéraire de ce trafic routier n’a jamais été réellement prise en compte.

A l’époque, les élus communistes avaient demandé à la SNCF, propriétaire du pont, de réaliser un ouvrage sans pile. Pour des raisons financières cette demande n’a jamais été prise en compte. Celui que nous connaissons aujourd’hui est quasiment le même que lors de sa construction en 1913. Supprimer les piles permettrait, en plus de l’aspect visuel, une amélioration de la circulation. Cette mesure est d’autant plus nécessaire que le « schéma des mobilités » prévoit la création d’un rond point à ce carrefour.

Dans l’immédiat il serait souhaitable que la SNCF assume ses responsabilités et détermine avec ses partenaires un calendrier des travaux à engager. Par ailleurs il est par exemple important qu’elle communique à la collectivité la nature des matières dangereuses qui passent sur cette ligne ferroviaire. Enfin, il faudrait rétablir la circulation à tous les véhicules entre la voie de droite, en dessous du pont, et l’avenue Leclerc.

Sylvain DALLA ROSA