PLFSS 2024 : 49-3 et de nouvelles « coupes »

Le gouvernement décide d’un nouveau coup de force pour imposer sans aucun débat une augmentation des dépenses de l’assurance maladie de 3,2 % pour la 2ème année consécutive et ce dans une période inflationniste record dont personne ne voit le bout !

Dans le même temps, un plan d’urgence d’accès aux soins doit être décidé pour accéder à des soins de qualité !?…

Après la crise Covid, aucune leçon n’a été tirée. Les applaudissements à 20H00 oubliés, mais surtout les manifestations ignorées. Le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité Sociale) 2024 réaffirme, s’il ne fallait le démontrer, la main mise de l’État sur NOTRE Sécurité Sociale par l’intermédiaire des ministres de l’économie et des comptes publics.

Après le « quoi qu’il en coûte » accordé au capital sans aucune retenue et contre-partie, une nouvelle cure d’austérité est programmée pour la Sécurité Sociale comme pour les services publics considérés comme une « dette » .

Pourquoi pas un nouveau « quoi qu’ ‘il en coûte » affecté à l’hôpital, à la santé, à leurs emplois et pas au capital ! Ce sont aux assurés sociaux de payer toujours plus le prétendu « trou » de la Sécu. 3,5 milliards d’euros d’économie pour les dépenses de santé, tel est l’objectif de ce gouvernement.

Les assurés paient encore plus de leur poche et dans le même temps, environ 30 %, ne peuvent plus se soigner faute de moyens et pour pallier aux déserts médicaux. Les salariés cotisent et une nouvelle fois le PLFSS 2024 exonère de cotisations les entreprises à hauteur de 88 milliards d’euros !

Depuis 10 ans, les exonérations ont été multipliées par 3,5 et elles ont doublé durant le seul premier quinquennat de Macron. L’emploi doit être mis au cœur du financement.

Il est nécessaire de faire contribuer les revenus financiers des entreprises en créant une nouvelle cotisation. Il est urgent de moduler à la hausse la cotisation sociale des entreprises qui taillent dans l’emploi, n’augmentent pas les salaires et ne développent pas la formation.

Comme le disait Ambroise Croizat : « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ».

Le métier doit être remis sur l’ouvrage sans cesse car le capital ne désarme jamais.

La Sécurité Sociale NOUS appartient, ne la laissons pas aux mains des ultralibéraux et du capital, le FMI et de la Banque mondiale en tête.

Alors, débattons et agissons !

Corine POSTAL