Comptage des manifestants : un organisme soi-disant « indépendant » !

Pendant longtemps, le chiffrage des manifestants a obéi à une mécanique bien rodée. Chiffres des syndicats considérés comme gonflés à l’hélium par le pouvoir en place, chiffres de la préfecture écrasés au rouleau compresseur !

Maintenant, il y a un 3ème compteur ou plutôt conteur !

Un cabinet parisien dont nous tairons le nom car assez de publicité lui est faite, y compris par les médias publics ! Il prétend prendre de la hauteur (ce qui est vrai pour son comptage), et être au-dessus des « polémiques » ! Sa méthode serait fiable et indépendante…

Ses estimations sont toujours bien évidemment inférieures à celles des syndicats et même de la préfecture de Paris qui est plus « généreuse » ! D’après un physicien, la méthode laisse vraiment à désirer. Une caméra capte les mouvements de foule en hauteur et un algorithme les analyse ! Sauf que, pour que cela fonctionne, Bruno Andréotti nous explique qu’il faut que les manifestants soient suffisamment espacés les uns des autres. Dans une foule dense, cet outil dysfonctionne complètement. Faille méthodologique très politique !

En effet, le fondateur du cabinet, Assaël Adary, ne semble pas lui très indépendant. Il se dit prêt à débattre de sa méthodologie en toute objectivité et, dans le même temps, il « like » sur Twitter de façon hyperactive les macronistes !

Toujours est-il que c’est dans la rue que ça se passe et que cet outil au service de pouvoir ne fonctionne pas ! En effet, nous sommes de plus en plus nombreux sur tout le territoire à battre le pavé dans une dynamique du « on lâche rien ». Rendez-vous le 16 février avant le 7 mars.

Peut-être qu’avec le fondateur de cet outil aux ordres nous serons 2 ou 3 ?!…

Corine POSTAL