La pétrochimie à l’avant-garde !

Depuis plus de deux semaines, les agents des raffineries TotalEngeries et Exxon ont engagé un bras de fer avec leur direction respective. A l’initiative de la CGT, les salariés réclament leur dû. Le mouvement s’est enraciné du fait d’une direction refusant d’abord l’avancement des NAO (négociations annuelles obligatoires). Subissant l’inflation de plein fouet comme l’ensemble des Français, les agents ont légitimement estimé qu’il était urgent d’engager de nouvelles négociations, d’autant que la direction vient de décider de distribuer 2,6 milliards de dividendes supplémentaires aux actionnaires. C’est au total près de 10 milliards d’euros, 10 milliards qui permettraient d’augmenter chacun des 35 000 salariés de 300€ par mois pendant 12 ans !

Nous soutenons entièrement et inconditionnellement ces salariés, qui exigent légitimement une revalorisation salariale comblant les 9% de pouvoir d’achat perdu entre 2017 et 2022. Ils exigent également un dégel des embauches ainsi que le recrutement en CDI des salariés actuellement en CDD et des intérimaires.

Nous ne parlons pas en millions, mais en milliards ! Au-delà des dividendes exceptionnels, les groupes Total et Exxon affichent un bénéfice de l’ordre de 30 milliards depuis le début de l’année.

Ce combat accentue les intérêts de classe divergents. Tandis que les salariés réclament un plan massif d’investissement afin de faire face aux insuffisances techniques, aux carences dans l’organisation de plusieurs sociétés avec des surcharges de travail et ne font qu’appeler à la réinjection des bénéfices dans une projet industriel sérieux, les directions, actionnaires compris, restent sourdes et jouent la carte de la diabolisation du mouvement.