Gestion municipale, 8 ans de perdus

Dans sa prestation pour faire le point de la politique municipale, B. Ravignon n’annonce rien de nouveau et confirme ses fonctions de cumul des mandats électoraux. Premier constat le maire de droite de Charleville-Mézières réaffirme son soutien à E. Macron malgré les coups durs du gouvernement portés contre les collectivités et la population.

Concernant certains dossiers la ville aura perdu presque une dizaine d’années. L’aménagement de la Macérienne avec une Scène de musique actuelle (SMAC) de même qu’un plan de circulation étaient déjà dans les cartons dès le début des années 2010. La reconstruction d’une piscine à la Ronde-Couture était également à l’ordre du jour à la même époque.

Concernant le Schéma des mobilités, pour lequel seulement 15,47% de Carolomacériens avaient voté, il aurait fallu remettre tout en débat notamment sur les aspects litigieux comme la généralisation des 30km/h ou l’introduction du « double sens » afin de permettre aux vélos d’emprunter les sens interdits. Le maire réaffirme également son hostilité à la gratuité des bus pourtant déjà en vigueur, avec succès, dans plusieurs dizaines de collectivités.

A propos de la sécurité la ville mise tout sur des opérations coups de point dans les quartiers et la surveillance par caméras. Aucune allusion concernant l’ouverture d’antennes du commissariat de la police nationale dans les quartiers pour pratiquer l’îlotage comme c’était le cas à la Ronde-Couture avant la fermeture de cette antenne. Pas un mot du maire concernant la casse du service public à l’image de la fermeture du point État civil place du Théâtre à l’accueil mairie. De multiples services sont également en sous effectifs.

Dans sa déclaration le maire confirme sa volonté de poursuivre dans la même ligne. A la fin du mandat les conséquences risquent d’être considérables.

Sylvain DALLA ROSA