Un beau premier mai

Pour la journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs (et non pour la « fête du Travail ») un joli cortège rouge s’est élancé dimanche dernier du square de la gare de Charleville-Mézières vers la bourse du travail, au rythme de revendications concrètes comme l’augmentation de nos salaires et pensions, le refus des délocalisations ou encore l’embauche dans les services publics. Partout en France, cette journée était l’occasion d’avertir le président du patronat qu’il ne mènera pas sa politique brutale et antisociale comme il entend le faire.

En ces temps difficiles mais où l’espoir est bien présent, rappelons-nous les grandes manifestations du 1er mai 1937, que Didier Bigorgne avait remarquablement décrites dans son livre « Le Front Populaire dans les Ardennes ». Il y rappelle que les marches du 1er mai 1937 n’ont rien à voir avec les défilés « squelettiques » du 1er mai 1936, où l’on « parlait plus des élections législatives et de la finale de la coupe de France disputée par le FC Olympique de Charleville. ». Un an plus tard, le Front populaire est passé, les syndicats se sont considérablement renforcés tout comme le PCF et les démonstrations de masse permettent des avancées sociales remarquables.

C’est dans l’unité des couches populaires que la clef se trouve, l’histoire nous l’enseigne.