Les jours heureux ! Comment on les finance ?

Le fond de la logique c’est l’emploi, les salaires et la formation « d’abord », appuyés par un investissement conçu autrement. Il s’agit de développer efficacement (en baissant le coût du capital) la production des entreprises et des services publics pour progressivement dégager de façon pérenne les moyens de « nouveaux jours heureux ».
C’est une révolution du travail, de l’emploi et du temps libre pour aller vers « une Sécurité d’emploi et de formation » dans une mobilité choisie, au lieu de la « précarité emploi mal payé et chômage », dans une mobilité imposée par le patronat et la loi du profit.
Les propositions sociales et écologiques du programme de Fabien Roussel exigent des dépenses nouvelles importantes, de l’État, de la Sécurité Sociale, mais aussi des entreprises.
Le but est de faire tout le contraire de la baisse du coût du travail et des dépenses sociales, tout le contraire de ce qui se pratique depuis des décennies ! La nouvelle logique c’est un choc double : un choc de demande par une augmentation du pouvoir d’achat et un choc d’efficacité de l’offre : développer la production par des dépenses de développement (embauches, recherches, investissements, services publics) en baissant les coûts autres que ceux « du travail ». Il s’agit d’économiser le capital pour développer les femmes et les hommes. Les coûts du capital qui peuvent être réduits, c’est notamment les intérêts bancaires payés par l’État (40 milliards d’euros, actuellement) et les entreprises (60 milliards d’euros d’intérêts bancaires et leurs dividendes).
Cela passe par des réformes de structure avec des pouvoirs démocratiques nouveaux sur l’utilisation de l’argent et son suivi, des conférences permanentes pour l’emploi, la formation et la transformation productive écologique, des nationalisations, une réforme fiscale, un pôle public du crédit et partout des critères sociaux et écologiques. Car l’écologie est aussi au premier plan du programme des jours heureux, pas l’écologie punitive qui s’en prend aux petits, mais la vraie écologie, celle qui s’appuie sur le développement humain, scientifique et technique, celle qui ne se contente pas de parer de vert le capitalisme prédateur, mais lui oppose son veto dès lors qu’il nuit à notre planète.