La population en forte chute à Ardenne Métropole

L’INSEE vient de publier ses derniers chiffres concernant la démographie. Dans les Ardennes, entre 2013 et 2019, c’est l’hémorragie : une chute de 10 325 habitants en 6 ans, soit -0,6% en moins en moyenne chaque année, un triplement de la baisse ces dernières années puisque, dans la période précédente (2008-2013), le département perdait 0,2% de sa population en moyenne annuelle. Ainsi, les Ardennes ne comptent plus que 270 582 habitants (L’Union du 30/12).

Et c’est l’agglomération Ardenne Métropole qui paie le plus lourd tribut à cette hémorragie galopante (en moyenne annuelle : -0,9% à Charleville, -1,5% à Nouzonville, -2% à Sedan par exemple).

Pourtant, depuis 2013, l’actuel maire de Charleville-Mézières, et Président d’Ardenne Métropole, n’avait de cesse de fustiger la perte de population dans l’agglomération, qu’il imputait alors à l’ancienne majorité municipale de gauche du chef-lieu. Il en avait même fait le cœur de sa campagne électorale pour les municipales de 2013 : on allait voir ce qu’on allait voir avec ce Zorro. Et on a vu : belle réussite avec un triplement annuel de l’hémorragie démographique dans les Ardennes depuis qu’il y fait la pluie et le mauvais temps.

Bien entendu, la majorité départementale de droite ne peut qu’être associée à ce «brillant» palmarès puisque, contrairement aux périodes précédentes, tous les territoires ardennais voient leur population reculer plus ou moins fortement.

Les éléments principaux qui entraînent notre département vers le bas sont la désindustrialisation et la casse des services publics auxquels il faut ajouter le conséquent déficit de formation.

L’affaire CEVITAL, promesse de 1000 emplois sur le bassin économique du chef-lieu ou le dossier Mercier à Revin, qui ont capoté, montrent la fragilité du tissu économique ardennais et carolomacérien.

Depuis des décennies, le département des Ardennes s’appauvrit à force de chômage et de précarité, et sa population vieillit parce que les jeunes partent.

Réindustrialisation, relance des services publics, construction de logements, formations qualifiantes, augmentation des salaires…, il est temps que nos élus locaux, régionaux, nationaux, ainsi que les pouvoirs publics français et européens se penchent sur le sort de notre département.

Le bureau de la section de Charleville-Mézières