La classe ouvrière attaquée

Ce samedi 1er mai, à Paris, alors que les 25 000 manifestants commençaient à quitter la place de la Nation au terme d’une manifestation massive, porteuse des revendications des travailleurs à une société plus juste, elles et ils ont été victimes d’une violence inacceptable. La CGT a été ciblée par des éléments provocateurs qui sont venus agresser des manifestants et des militants du syndicat. Les agresseurs étaient-ils des fascistes, des policiers ou des éléments petit-bourgeois anti-ouvriers des « blacks-blocs » ? Difficile de faire la différence tant les méthodes se ressemblent. Ce sont 21 militants qui ont été blessés dont plusieurs gravement. Ces attaques ne doivent pas rester impunies. Non par esprit de vengeance (inutile au demeurant) mais tout simplement pour assurer à l’avenir que ces scènes ne se reproduisent pas. On le sait, il n’y a rien de plus autoritaire qu’une secte de 20 ou 200 individus camouflés qui s’impose en tête de cortège aux milliers et milliers de manifestants répondant à l’appel de la CGT. Les militants appellent depuis samedi dernier, en un mot, à reprendre le contrôle des manifestations. Car il s’agit bien de cela au fond. La crise sanitaire et le confinement l’ont bien rappelé : lorsque la CGT ne bouge pas, personne ne bouge. S’en prendre à ses militants, c’est s’en prendre à toutes celles et ceux qui se mobilisent contre la casse des droits sociaux, pour la défense de l’emploi, des services publics, pour l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail. Honte à ceux qui ont organisé ces violences. Nous sommes solidaires de nos camarades syndicalistes. Alors que l’extrême-droite menace notre pays d’une dictature militaire, voir pareils groupuscules s’en prendre à la plus grande organisation ouvrière de notre pays est honteux. Les gauchistes sont des idiots utiles du pouvoir répressif et du capitalisme.