La loi ASAP vous connaissez ?

Peut-être pas ! ASAP signifie accélération de la simplification de l’action administrative. Cette loi, promulguée en décembre, pourrait paraître anodine. Mais est-ce possible avec ce gouvernement ?

L’exemple des modes d’accueil de la petite enfance traduit tout le caractère antidémocratique et antisocial de la majorité actuelle : c’est par ordonnance que la réforme se fait ! Et quelle réforme !

Elle s’inscrit dans une politique continue de casse des services publics et favorise le développement des structures privées lucratives, conformément au modèle développé pour les EHPAD… aujourd’hui inaccessibles pour la majorité du fait de leur prix exorbitant.

Sous prétexte de relancer l’attractivité du secteur, il s’agit, sans financement supplémentaire, d’optimiser à outrance l’occupation des places, de diminuer les taux d’encadrement, de développer l’accueil en surnombre, de diminuer la surface minimum par enfant, de déréglementer l’administration des médicaments, de ne pas reconnaître la qualification des agents, de favoriser l’absence d’expérience professionnelle pour les encadrants, et de ne pas augmenter le niveau de rémunérations.

Ainsi, il serait possible d’inclure les apprentis dans le calcul du taux d’encadrement, de permettre à des personnes sans expérience professionnelle préalable auprès de jeunes enfants d’occuper des postes de direction dans des crèches. Pour ce qui est de l’accueil à domicile, le projet permettrait un agrément ordinaire pour 6 enfants par assistante maternelle et jusqu’à 8 enfants présents simultanément.

Inutile de dire que cela mécontente profondément les professionnel.les. C’est à l’appel de tous les syndicats (CFDT, CGT, FSU, FO et Sud) qu’une journée nationale de grève et de manifestation est prévue le 30 mars.