On n’évitera pas la catastrophe climatique sans changer de système !

Dérèglement climatique, mais aussi diminution de la biodiversité ou pollutions chimiques, les questions écologiques sont centrales pour l’avenir de l’humanité. Si le constat fait de plus en plus consensus, les mesures à prendre font débat : certaines relèvent du débat scientifique, de la nécessité de développer la recherche, d’autres sont des choix politiques.

L’allocation de ressources limitées se fera-t-elle par l’argent ? C’était le choix fait par la taxation des carburants qui a été une des principales raisons de la crise des gilets jaunes. Pour ne prendre qu’un exemple, comment peut-on effectivement supporter que l’on licencie à tour de bras dans les usines en proposant des reconversions professionnelles et en incitant à la mobilité pour ensuite taxer cette mobilité ?

Deux projets de loi arrivent en discussion au Parlement : le projet de loi constitutionnelle promis à la suite de la convention citoyenne sur le climat et le projet de loi climat résilience. La proposition de referendum à travers le projet de loi constitutionnelle vise à masquer la faiblesse et l’incohérence des mesures du projet de loi climat résilience. Ne doutons pas de la capacité du Président de la République de faire de la première et du referendum, s’il devait se tenir, une opération politicienne !

En ce qui concerne la seconde, quelle faiblesse, quand il ne s’agit pas de détournements des propositions de la convention citoyenne ! D’emblée, E. Macron avait écarté des mesures proposées comme la taxe sur les dividendes (proposition que les entreprises qui distribuent plus de 10 millions d’euros de dividendes annuels, participent, chaque année, à l’effort de financement de la transition écologique à hauteur de 4% et celles dont les dividendes sont inférieurs ou égaux à 10 millions d’euros à hauteur de 2%). Et les annonces de renoncement se sont multipliées : pas de baisse de la TVA sur le train, pas d’obligation de rénovation à destination des bailleurs …

Il faudrait développer les transports en commun, le fret ferroviaire, lutter contre les passoires thermiques … Cela demande des investissements publics importants et impose des transitions professionnelles également : le projet de sécurité emploi formation, que portent les communistes, est là pour cela : ne pas licencier mais former pour pouvoir proposer un emploi dans d’autres secteurs. Car de fait, il faut réorienter certaines productions industrielles : ce n’est pas le taux de profit et les actionnaires qui doivent décider de l’activité économique, mais bien l’utilité sociale des productions, regardées au filtre des conséquences environnementales !

Mais le gouvernement préfère regarder ruisseler l’argent vers les actionnaires et limiter les politiques environnementales à un saupoudrage d’actions « vertes » quand cela rapporte !