Sénatoriales, un scrutin dont les dés sont pipés

Les élections sénatoriales se dérouleront le 27 septembre prochain. Pour ce scrutin ce sont 979 grands électeurs ardennais, essentiellement des élus, qui ont le droit de vote. A quelques semaines des élections les manœuvres à droite ont déjà démarré. Les deux sénateurs sortants (Laménie et Huré) sont manifestement à « couteaux tirés ». En effet, loin de se rassembler derrière les sortants, qui se représentent, la droite carolomacérienne (sous la houlette de B.Ravignon?) vient de déclarer ses propres candidats. Ainsi, E.Joseph ou R. Chauderlot membres de la majorité municipale ont déjà fait savoir qu’ils seraient candidats.

Aucun n’a pour l’instant fait de propositions pour le développement des collectivités qui, dans la crise sanitaire actuelle, montrent toute leur utilité. Les sénateurs sont traditionnellement connus pour être les défenseurs des collectivités. Malheureusement, aucun élu de la droite locale n’est monté au créneau pour défendre le développement de nos territoires (économique, social ou environnemental…). Même silence du côté des députés ardennais.

Héritage de la 5e République le mode de scrutin des sénatoriales est manifestement archaïque et antidémocratique. A Charleville-Mézières cette situation a encore été aggravée en marginalisant la gauche pour la désignation de grands électeurs supplémentaires. Ainsi, sur les 20 personnes en plus des élus que devait désigner le conseil municipal le maire n’a octroyé qu’une seule place à l’opposition. L’application de la stricte proportionnelle aurait du nous donner 4 électeurs.

Prenant acte de ce non respect du pluralisme politique, le PCF a décidé de ne pas présenter de candidat(e). Malgré cette non participation au scrutin des sénatoriales dont les « dés sont pipés », les communistes vont poursuivre sur le terrain aux côtés des habitants et des élus locaux leur engagement pour le progrès social et économique.