Tripatouillage électoral, LREM en quête de représentativité

Une circulaire, adressée à l’ensemble des Préfets par le Ministre de l’Intérieur, demande à ceux-ci, pour les élections municipales, de ne plus comptabiliser dans le classement des appartenances politiques les élus des communes de moins de 9000 habitants. Jusqu’à présent, l’attribution de nuances politiques concernait les collectivités de 3500 habitants et plus. Cette mesure, au delà qu’elle rend très flou la vie politique, vise à masquer le manque d’implantation locale de La République en Marche (LREM) le parti de E.Macron.

Une campagne électorale, même sous l’étiquette « la République en Marche », ne doit pas être le prétexte pour afficher des propositions excentriques. Si certains veulent reverdir le cœur de Paris il existe d’autres solutions notamment en revalorisant les berges de la Seine. Il aurait été préférable de l’entendre sur le retrait nécessaire du plan retraite. Il serait souhaitable que le candidat LREM revienne à la réalité en déclarant que sa proposition était un gag.

Dans notre département cela représente quelques 210 723 ardennais sur le total de 273 579 habitants, dont les élus ne seront plus comptabilisés selon leur appartenance politique. Seuls les élus des communes de Charleville-Mézières et de Sedan, de plus de 9000 habitants, seront désormais comptabilisés. Cette opération est particulièrement bienvenue pour LREM qui compte des candidats dans ces deux villes mais très peu dans le reste du département. C’est dans les listes de droite, conduites par Ravignon et Herbillon, qu’on retrouve ces candidats. Au lendemain des élections municipales LREM pourra donc pavoiser en affichant des résultats sur seulement 23% des électeurs. Sa représentativité sera ainsi faussée.

Ce tour de passe-passe est condamné par pratiquement toutes les associations d‘élus. Ainsi, l’Association des maires de France réclame, avec raison, le rétablissement de la méthode antérieure.

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