Mois : février 2025
Communiqué : La LIBRE PENSÉE des Ardennes affirme sa défense de la laïcité
L’association ardennaise de la Libre Pensée (LP) vient de tenir son assemblée générale. La réunion a commencé par une minute de silence en mémoire de Michel NAGOT, vice-Président de l’association, qui est décédé début février. Son engagement mérite le respect de tous les défenseurs de la laïcité.
En introduction, le Président, Alain TOURNAFOL, a rappelé les principes de base qui guide l’action de la LP. L’engagement de celle-ci pour une laïcité institutionnelle se détermine par le respect de la loi de séparation des églises et de l’État du 9 décembre 1905. Les militants ont également réaffirmé leur volonté d’un monde en paix. Cette détermination donne à la LP l’exigence de voir la réhabilitation des « fusillés pour l’exemple » assassinés pendant la guerre 14/18. Autre point sur lequel sont revenus les participants concerne le concordat qui finance les ministres du culte. La LP dénonce avec force la volonté de certains élus du Grand Est d’élargir le concordat à l’ensemble de la région.
Le débat a permis de revenir sur la présence et le soutien de la LP dans les combats actuels pour le progrès social. Un appel au renforcement de l’association a été au cœur de l’intervention des membres présents.
La réunion s’est clôturée par la désignation du bureau de l’association. A. Tournafol Président, D. Postel vice-présidente, S. Dalla Rosa trésorier et S. Moglia membre.
La pauvreté toujours aussi présente
L’observatoire des inégalités vient de rendre public les statistiques sur la pauvreté dans notre pays. En France, le taux est de 8,10% et cela représente 5,1 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté, soit comme ressource 1014 euros par mois. Encore moins pour une part importante de la population. Cette situation est devenue intolérable surtout quand on la compare au classement national des 500 plus grandes fortunes qui atteignent les 1200 milliards d’euros.
Dans notre département, celui-ci est classé 10e du classement national avec un taux de 19,40%. Sedan arrive en tête avec un taux de 33% suivi de près par Charleville-Mézières avec 30%. Pourtant les inégalités ne sont pas une fatalité. A titre d’exemple les salaires pourraient être revalorisé avec la lutte contre l’évasion fiscale qui représente environ 80 milliards.
Derrière la lecture des chiffres il y a une réalité douloureuse. Celle de foyers qui se privent sur tout. La pauvreté est un véritable drame dans notre pays. On ne peut s’empêcher de constater la faillite sociale de l’État qui refuse de s’attaquer aux véritables causes de la pauvreté.
A Charleville-Mézières la municipalité cherche a obtenir le label « ville où il fait bon vivre ». Cette démarche ignore totalement le niveau de difficultés sociales que rencontrent les habitants. Avoir un panneau du label aux entrées de ville n’apportera pas de solution pour vivre mieux.
Sylvain DALLA ROSA
Les retraites toujours menacées !
Le rapport de la Cour des Comptes a mis fin aux élucubrations de François Bayrou sur un « déficit caché » du régime des fonctionnaires. Mais il annonce ce que gouvernement et patronat voulaient entendre : une « nette dégradation » de la situation financière de nos régimes de retraites dans les vingt prochaines années.
En fait, ce rapport repose sur des hypothèses volontairement désespérantes de chômage (7% pour toujours) et de productivité apparente du travail. Dans ces conditions, la Cour des comptes veut réduire la part des richesses consacrées aux retraites de 13,9% du PIB en 2025 à 13% en 2045 !
Les travaux du Conseil d’Orientation des retraites (COR) avaient pourtant fourni des éléments montrant que le problème n’est pas la démographie mais celui de l’activité, de son contenu, et donc de l’emploi et des capacités humaines à développer. Est-ce pour cela que le gouvernement a choisi de faire appel à la Cour des Comptes, cette institution d’Ancien régime, plutôt qu’au COR, qui réunit dans la transparence experts et représentants des forces économiques et sociales ?
Certes, le rapport entre le nombre des inactif·ves et celui des actif·ves doit augmenter de 25 % d’ici à 2060, mais l’augmentation du PIB en volume, qui mesure les richesses produites, est estimée à 60 % : il y a de la marge si le coût du capital cesse de plomber l’économie !
L’heure n’est donc pas à ergoter sur des ajustements à la marge. Il faut non seulement abroger la réforme de 2023 mais surtout arrêter l’enchaînement infernal des réformes qui dégradent les droits des assurés sans apporter aux régimes de retraites les ressources dont ils ont besoin.
Pour que la retraite au XXIe siècle soit pleinement « un nouvel âge de la vie, et non une antichambre de la mort », selon le projet d’Ambroise Croizat, il faut la rendre possible à 60 ans, avec prise en compte des carrières longues, des années d’études, de la pénibilité.
Cela coûterait cher, nous dit-on ? Pour dégager les moyens nécessaires à la protection sociale, aux services publics, aux salaires, il faut donc oser s’attaquer en priorité au chômage, à la précarité, aux restrictions imposées aux dépenses de formation, et emmener ainsi les entreprises dans un chemin d’efficacité économique, sociale et écologique nouvelle.
Deux pistes majeures de financement doivent être examinées. Elles sont proposées par le PCF mais elles sont portées bien plus largement dans les mobilisations sociales :
– une cotisation additionnelle sur les revenus financiers des entreprises et des banques. À 10 % (taux moyen de cotisation patronale retraite) elle pourrait rapporter plus de 40 Milliards d’euros, tout en incitant les entreprises à se désintoxiquer de la « finance »
– une surcotisation (taux plus élevé, sur la part patronale) des entreprises qui « taillent » dans l’emploi, les salaires et la formation, n’appliquent pas l’égalité salariale femmes/hommes. Il s’agit ainsi d’emmener les entreprises vers un chemin de progrès. Car celles qui contribuent de façon saine et efficace à l’activité et à l’emploi bénéficieront du taux normal, donc moins élevé.
Le PCF demande le chiffrage et l’évaluation de ces mesures ! Combinant pénalisations et incitation elles permettraient de dégager les ressources nécessaires à une réforme de progrès tout en permettant
– la suppression des exonérations de cotisations sociales ;
– la sortie progressive de la CSG et une taxation renforcée des revenus proprement financiers des ménages.
Décès
C’est avec tristesse que nous annonçons le décès de Françoise JAYET.
Françoise, militante infatigable, restera gravée dans nos mémoires pour son engagement et sa fidélité aux combats pour toutes les libertés.
La Fédération des Ardennes du P.C.F présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.
BER ( Bassin d’Emploi à Redynamiser), sans contrôle des fonds publics…..
La situation économique et industrielle de notre département se dégrade d’années en années. Pourtant ce ne sont pas les différents dispositifs qui manquent. Depuis les années 1970 ou a commencé concrètement la casse de la sidérurgie ardennaise ce sont des millions qui ont été consentis aux entreprises de notre département. Un récent rapport couvrant la période de 1996 à 2006 chiffre à 66 millions d’euros le total des différentes aides aux entreprises ardennaises. La fermeture d’entreprises comme Cellatex ou Thomé-Génot sont la démonstration du gâchis que cela a engendré..
Ainsi, les dispositifs n’ont pas manqué: Pôle de conversion, BDIA (bureau départemental d’industrialisation), nomination d’un sous-préfet développeur, plan de redynamisation économique, contrat territorial, pôle de compétitivité…..et qu’est devenue la commissaire à l’industrialisation nommée en 2009, madame S. Mielle?
Au delà de leur efficacité proche du néant en matière d’emploi ces aides auront permis d’augmenter les dividendes perçues par les industriels. L’emploi est toujours en berne et se situe durablement à 2% au dessus de la moyenne nationale.
Dans ce contexte la reconduction du BER (bassin d’emploi à redynamiser), sans bilan des années écoulées, ressemble à de la provocation. Ce sont 30 millions supplémentaires d’exonérations pour les entreprises ardennaises sans véritablement d’améliorations. Le député macroniste J.L Warsmann, à l’origine du BER, doit rendre des comptes. Un véritable contrôle de l’utilisation des fonds publics pour l’emploi et indispensable.
Sylvain DALLA ROSA
Le capitalisme accélère, accélérons aussi !
En ce début d’année 2025 nous traversons une période d’accélération politique brutale.
Nationalement, le nouveau gouvernement mis en place continue à rester sourd aux revendications de la majorité des citoyens et entretient le sentiment d’incertitude et de crainte du lendemain. Mondialement, l’arrivée à la tête des USA d’un ultra libéral, la continuité de la guerre aux portes de l’Europe ne font que renforcer cette peur des jours prochains.
L’accroissement du capitalisme roi ne fait que renforcer la différence de classe entretenant plus que jamais l’individualisme et la défiance vis-à-vis de l’autre.
L’extrême droite, alliée historique et naturelle du capitalisme, profite de ces circonstances pour s’introduire de plus en plus dans les strates de la société et prôner sa conception venimeuse de la société.
Face à cette situation les militants communistes ne sont pas prêts à baisser les bras et laisser la voie libre au réformisme.
Lors du dernier conseil national, ils ont acté qu’en chaque crise il y avait une opportunité pour nourrir, fédérer et renforcer la lutte autour d’un projet à la hauteur des défis de demain.
Patrick LATTUADA
Secrétaire fédéral
LIDL en pointe pour le travail dominical
L’enseigne de la grande distribution LIDL est au centre de l’actualité. Après avoir déserté les quartiers populaires sous prétexte de monter en gamme des produits, notamment à la Ronde Couture, voila maintenant que le discounter allemand veut généraliser le travail du dimanche à ses 1600 magasins situés en France. C’est déjà le cas dans le magasin situé à Warcq.
A l’appel des organisations syndicales, près de 4000 salariés en France étaient en gréve ce 7 février dernier pour refuser le travail dominical. Devant la dégradation des conditions de travail la colère est forte. Dans les revendications du personnel la revalorisation des salaires est également au cœur des exigences. Après avoir décidé de monter en gamme pour les produits vendus, LIDL affiche sa volonté de revenir au hard-discount.
La gréve du personnel a touché le magasin de Charleville-Mézières. Pour bien marquer leur détermination les grévistes ont assuré une présence devant l’enseigne située à Warcq. Les slogans repris à cette occasion étaient clairs « on travaille toujours plus et on a que des miettes ».
Concernant le travail du dimanche les élus de l’agglomération Ardenne Métropole et de Charleville-Mézières votent régulièrement l’autorisation d’ouverture le dimanche des magasins de la grande distribution. Les salariés sont en droit de demander des comptes à ces élus.
Sylvain DALLA ROSA
Coup de tonnerre dans les Chambres d’Agriculture
Ces dernières semaines ont été marquées par les mouvements de colère des exploitants agricoles. C‘est sur un fond de campagnes électorales que ceux-ci se sont déroulés. Dans ce contexte les résultats du scrutin pour élire des représentants aux Chambres d’Agriculture, de janvier dernier, apparaissent indéniablement comme un appel à ce que les revendications paysannes soient entendues. Au centre de la colère les paysans dénoncent crouler sous les démarches administratives avec peu de résultats. A titre d’exemple sur les 112 exploitations d’ovins dans les Ardennes seules 35 peuvent prétendre à des aides financières. L’adoption du traité international « le Mercosur » va faire disparaître des centaines d’exploitations en France. Au centre des manifestations des semaines écoulées une revendication majeure était au centre des revendications « laissez nous vivre ». Les accords sur le libre-échange sont une catastrophe pour les exploitations françaises.
Le vote pour désigner les membres des Chambres d’Agriculture a incontestablement pesé sur la mobilisation et certains syndicats agricoles ont saisi cette élection pour faire entendre des arguments qui devenaient des slogans électoraux. D’habitude ces élections sont une formalité pour la Fédération Nationale des Syndicats d’ Exploitants Agricoles (FNSEA). Celle-ci était ultra dominante. Ce qui était prévisible pour ceux qui sont à l’écoute du monde agricole. Dans plusieurs départements, dont les Ardennes, c’est la Coordination Rurale (CR) qui arrive en tête. Malgré des appels répétés à se saisir du bulletin de vote comme acte revendicatif, seulement 55% des électeurs ardennais se sont déplacés pour aller voter. Dans notre département la Coordination Rurale obtient 48,97% et 13 sièges, la FNSEA se trouve créditée de 41,43% et de 4 sièges. La CR n’est pas encore sûr de pouvoir diriger la Chambre d’Agriculture des Ardennes dont la désignation interviendra le 20 février prochain. Elle ne dispose pas de la majorité absolu et devra passer par des alliances pour obtenir la présidence. Au plan national la CR obtient des résultats en nette progression dans l’ensemble des départements. Les perspectives leur donneraient la présidence dans plus d’une dizaine de Chambres. Interrogé par la presse Th. Huet le président de la FNSEA08 voit ce scrutin comme une remise en cause de la gestion de son syndicat dans les instances agricoles. Cette situation n’est pas uniquement dans les Ardennes. La CR arrive en tête dans 14 départements contre 3 auparavant. En revanche la Confédération Paysanne recule quasiment partout. Dans notre département elle passe de 13,35% en 2019 à 9,60%. Tous ces éléments ne concernent que le collège des exploitants.
Sylvain DALLA ROSA
Handicap : beaucoup reste à faire !
La France vient de fêter les 20 ans de la loi affirmant le droit des personnes en situation de handicap à exister pleinement dans notre société, en tant que citoyennes et citoyens. Cet été, les jeux paraolymiques ont mis en valeur les athlètes en situation de handicap.
Et pourtant, que la situation concrète reste compliquée : précarisation financière avec en particulier des prestations de compensation du handicap notoirement insuffisantes, difficulté de logement avec une Loi Elan limitant la construction de logements neufs accessibles, accès à l’école incertain par manque d’accompagnement avec des AESH (accompagnant d’élève en situation de handicap) toujours précarisé.e.s, résultats de la loi de 2005 décevants sur l’accessibilité en particulier concernant les lieux de travail, les commerces de proximité, les transports publics. Le taux de chômage des personnes en situation de handicap demeure près du double de celui de la population active.
La France a été condamnée en septembre 2021 par le comité des droits des personnes handicapées de l’ONU lors de l’examen périodique de ses politiques du handicap au prisme de la Convention internationale !
Pour le PCF, les personnes handicapées doivent accéder à l’ensemble de leurs droits fondamentaux, dont celui à une vie autonome, grâce à un service public de la vie autonome et de l’accompagnement tout au long de la vie. Elles doivent également avoir accès à l’ensemble des services publics que nous défendons, dans des conditions d’égalité : éducation, transports, service public de l’emploi, santé, culture, sport, loisirs…
L’accès à la culture et aux pratiques culturelles et artistiques est en effet un droit primordial car facteur d’émancipation. Yannick Monnet, député PCF, vient d’ailleurs de déposer un rapport d’information édifiant sur l’accès à la culture des personnes handicapées, proposant des avancées concrètes.
Le PCF a tenu cette semaine une initiative nationale pour l’égalité réelle des personnes handicapées sous la présidence de Michelle Demessine, sénatrice honoraire. Il soutient la demande des associations d’inscrire symboliquement l’accessibilité universelle dans la Constitution. L’accueil des personnes handicapées repose beaucoup sur les associations qui vivent aussi grâce aux subventions des collectivités. Mais avec l’austérité implacable, de nombreuses structures sont menacées.