Pas de trêve pour la santé !

Notre pays a un gouvernement démissionnaire et le président de la République a décidé d’une trêve politique pendant les jeux olympiques.

Mais cela n’empêche pas la population d’avoir besoin de soins, les femmes d’accoucher … Il n’y a pas de trêve pour les soignants !

Il n’y a pas non plus de trêve dans les fermetures de lits, de services dans les hôpitaux. Le programme du NFP prévoyait d’ailleurs une conférence de sauvetage de l’hôpital public dès les premiers jours.

A Rethel, le service des urgences de l’hôpital a été fermé le 20 juillet, faute de médecins et le SMUR hors d’état de fonctionner. Ce sont environ 300 villages où mieux valait ne pas avoir d’accidents ou malaises graves !

La politique néocoloniale d’E. Macron

En juin, la décision de revoir le corps électoral en Nouvelle Calédonie a mis le feu aux poudres dans ce territoire. Il était contraire aux engagements pris préalablement. Le président de la République a annoncé la suspension de ce projet de réforme constitutionnelle, mais des responsables de la résistance canaque ont été incarcérés en Métropole à 18 000 km de leurs familles ! La ministre délégué aux Outre-mer, démissionnaire, se rend en Nouvelle Calédonie en provenance de Tahiti, où elle s’est rendue pour l’ouverture des épreuves olympiques de surf ! Le programme prévisionnel de sa visite sur le Caillou se limite à Nouméa, sans réel déplacement sur le terrain ni contact avec la population. Notons que le député élu dans la seconde circonscription, Emmanuel Tjibaou, fait partie des membres du groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine présidé par André Chassaigne.

Et cette semaine, le président de la République prend partie entre les anciennes colonies françaises, le Maroc et l’Algérie à propos de leur différent sur le Sahara occidental. De quoi se mêle-t-il ? En plus pour soutenir le Maroc qui veut annexer cette ancienne colonie espagnole qui réclame son indépendance avec le soutien de l’Algérie. En pleins Jeux Olympiques, l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France !

Walor victime de fossoyeurs économiques

Reprise en 2018 par le groupe Walor, qui dispose de 12 sites de production dans le monde et qui a pris la place de l’ancienne entreprise l’Atelier des Janves de Bogny sur Meuse est aujourd’hui menacée de fermeture. En réalité cette reprise est un véritable piratage du « savoir faire » ardennais. Les deux sites présents dans notre département, Bogny sur Meuse et Vouziers (250 salariés) faisaient l’objet d’un Comité social et économique (CSE) ce lundi 22 juillet.

Malgré l’insistance des représentants du personnel, notamment la CGT, aucun engagement n’a été pris par la direction de Walor. Le député de droite de la 2é circonscription des Ardennes, P. Cordier, était l’invité de la direction à ce CSE. Celui- ci n’a pas été capable d’engager les deux usines dans un plan de sauvetage. On aurait pu espérer qu’il soutienne les propositions du PCF d’une reconversion vers le ferroviaire ou l’aéronautique, deux filières qui relèvent pour l’essentiel des pouvoirs publics.

Présents devant l’entreprise de Bogny sur Meuse les communistes étaient venus soutenir les salariés qui avaient répondu à l’appel syndical d’un débrayage. Nous avons saisi cette occasion pour distribuer un tract et formuler des propositions industrielles pour sauver les sites de production ardennais.

Sylvain DALLA ROSA

La fête de l’Humanité, la grande fête de la rentrée politique

Traditionnellement, la fête de l’Humanité marque la rentrée politique. Inutile de dire l’importance qu’elle aura cette année. Cet événement politique, culturel, populaire, festif se tiendra les 13, 14 et 15 septembre à la base 217 en Essonne, là où elle s’est installée depuis deux ans.

Son programme culturel s’annonce à la hauteur des précédentes éditions ! Ce sera aussi un extraordinaire lieu de débats des solutions à apporter aux urgences sociales, écologiques, politiques, de rencontre de la jeunesse, du monde du travail et de la culture.

Comme les années précédentes, la fédération des Ardennes aura son stand. Les volontaires pour aider quelques heures ou plus au bar ou au restaurant seront les bienvenus : merci de vous faire connaître pour une meilleure organisation.

Un car est organisé au départ de Charleville-Mézières le samedi. Les inscriptions sont urgentes.

Le déni démocratique !

Un espoir s’est levé dans le pays avec le deuxième tour des élections législatives : des trois grandes composantes politiques de notre pays c’est le Nouveau Front Populaire qui a le plus de députés. Le NFP rassemble des sensibilités de gauche très diverses, mais avec un programme et un objectif, faire barrage au Rassemblement National et à la politique d’E. Macron au service du grand patronat. Le PCF a tout fait pour réussir à garder l’unité du NFP, si nécessaire dans le contexte de crise politique de notre pays. Dans la recherche d’un candidat au poste de Premier Ministre, il a fait la proposition d’Huguette Bello, présidente de la région Réunion, accepté les autres propositions dans un contexte où PS et LFI jouaient à qui serait le plus hégémonique. L’inquiétude montait dans le peuple de gauche et le mouvement social jusqu’à ce que la candidate soit trouvée, Lucie Castets. Le rôle rassembleur des communistes venait encore d’être démontré avec l’accord sur la candidature d’André Chassaigne au poste de Président de l’Assemblée Nationale, une candidature qui a échoué à quelques voix près grâce au soutien à la Macronie de députés de droite, comme le député des Ardennes, Pierre Cordier.

Lucie Castets a relancé l’espoir : son parcours professionnel et son parcours militant sont des garanties de respect du programme du NFP. Elle est en particulier porte parole du collectif Nos Services Publics : la désagrégation de nos services publics, la santé, l’école … sont avec les bas salaires la principale cause de mécontentement de la population. Mettre fin à cette spirale du déclin, c’est se donner les moyens de calmer la colère des « fachés pas fachos » qui se laissent avoir par la démagogie de l’extrême droite. C’est remettre du commun dans une société divisée, aller vers les jours heureux.

Dans un total déni démocratique, le président de la République a commencé par refuser la démission de G. Attal, l’a accepté au dernier moment pour lui permettre avec les autres ministres devenus députés de participer à la mise en place de la nouvelle Assemblée Nationale, aux marges des règles constitutionnelles car ils restent ministres chargés des affaires courantes. Jusqu’à quand ? Et on voit en particulier la ministre des sports, ministre quelques semaines tant décriée de l’Éducation Nationale alors que ses enfants sont scolarisés à l’école privée, se pavaner aux Jeux Olympiques, profiter de cette fête qui n’est pas la sienne, mais celle, à l’image de la cérémonie d’ouverture d’une France diverse, ouverte, métissée, développant des idées de solidarité, de bienveillance, d’inclusion, une cérémonie liant culture et sport. Ce n’est pas pour rien que les pires critiques de cette cérémonie sont venues de l’extrême droite.

E. Macron, après sa décision de dissolution de l’Assemblée Nationale se refuse à en accepter les résultats. Il a rejeté d’un revers de main la proposition de Premier ministre du NFP pour prendre le temps de tractations sombres entre son parti et la droite classique. Le ni gauche ni droite est devenu à droite toute ! Et la démocratie est mise en sourdine.

Pour sa part, le PCF va continuer à agir en pleine autonomie et être une force motrice de propositions et d’initiatives dans les mois qui viennent pour l’élargissement et l’approfondissement de la dynamique du Nouveau Front Populaire avec l’ensemble des forces syndicales et associatives qui se sont mobilisées.

La bataille prioritaire de la période qui s’ouvre consiste à unir et remobiliser les forces du travail et les catégories populaires sur la base de leurs attentes pour dissiper le sentiment d’impuissance comme le découragement, et faire ainsi reculer la démagogie identitaire de l’extrême droite.

Michèle LEFLON