Les bons de soutien à l’Humanité, donnant droit à une entrée sur la fête sont d’ores et déjà disponibles au siège de la Fédération. Un car au départ des Ardennes sera organisé le samedi. Faites vous connaître dès maintenant.
Mois : juin 2024
Walor, victime de la recherche du profit immédiat
Walor à Bogny sur Meuse et à Vouziers est en grand danger ! Rappelons que l’atelier des Janves (ancien nom de l’entreprise à Bogny sur Meuse) était si florissante qu’elle avait attiré N. Sarkozy, plus tard F. Hollande, venus l’un et l’autre visiter cette entreprise modèle, engagée dans l’industrie automobile.
Entre changement de propriétaire et évolution de l’industrie automobile vers des modèles électriques, Walor est menacé de fermeture à court terme, avec une fois de plus des ouvriers sur le carreau.
Mais est ce inéluctable ? Si les commandes de bielles par les constructeurs automobiles diminuent, par contre l’outil de production et le savoir-faire de ses salariés permet une reconversion vers le ferroviaire ou l’aéronautique par exemple. La SNCF a si peu anticipé que l’on manque de trains et que l’appareil de production ne suit pas ! Il y a place pour de nouveaux sous-traitants de l’industrie ferroviaire.
Sauf que la direction de Walor ne veut pas faire l’effort d’un nouveau projet industriel, d’investissements en matériel et en formation, préférant la fermeture à ces investissements qui la priverait d’un profit immédiat : un véritable gâchis !
Des friches, témoignage d’un passé industriel !
Le président du Conseil régional « Grand Est », Franck Leroy, considère le nombre important de friches industrielles qui sont dans notre région comme un atout. On attendait du responsable régional qu’il soit l’artisan d’un plan de réindustrialisation plutôt qu’un constat d’un riche passé industriel. Le département des Ardennes est particulièrement touché, tant les usines qui ont fermé sont nombreuses.
La liste est loin d’être exhaustive tellement elle est longue. Cellatex à Givet, Electrolux à Revin, LCAB à Bogny/Meuse, Thomé Génot à Nouzonville ou la Manestamp à Charleville-Mézières n’en sont que quelques exemples. Industriellement, la situation très dégradée que connaît notre département est le témoignage de la casse qu’a connue les Ardennes au cour des dernières décennies.
Les effets d’annonce pour un réindustrialisation sont autant de douches froides pour les Ardennais. A l’exemple de CEVITAL qui devait, selon les déclarations de Macron lui même, créer quelques 1000 emplois dans la périphérie de Charleville-Mézières et qui probablement ne verra jamais le jour.
La casse industrielle continue et les chiffres parlent d’eux même. Pour l’année 2023 l’emploi salarié a augmenté de 0,7% en France alors que dans les Ardennes celui-ci recule de 0,3%. Loin d’inverser cette tendance au déclin industriel, des menaces pèsent sur plusieurs entreprises. Au delà des promesses électorales il est urgent que l’État intervienne autrement que dans des grands discours. En 2017 Macron avait présenté un plan de réindustrialisation de 30 milliards d’euros sur cinq ans, avec pour objectif de développer les filières industrielles. A quoi a servi cet argent et y a t-il eu des opérations sur notre territoire?
Sylvain DALLA ROSA
Collèges : le grand renoncement du Conseil Départemental
Après la fermeture du collège La Fontaine décidée à l’unanimité du Conseil Départemental voilà l’annonce des fermetures du collège de Bogny-sur-Meuse et du collège Roger Salengro.
Le dossier ne date pas d’aujourd’hui ! Dès 1995, le rectorat avait annoncé vouloir fermer des collèges dans les Ardennes. Et c’est en 1973 qu’à la suite de l’incendie meurtrier du collège de la rue Pailleron à Paris, le danger de ces collèges à structure métallique avait été mis en évidence.
Bogny sur Meuse, Salengro dans le quartier de la Ronde Couture : le scenario du conseil départemental est le même : de longues tergiversations avant d’annoncer la construction d’un nouveau collège, l’un entre Bogny sur Meuse et Monthermé, l’autre dans le quartier de la Ronde Couture devant regrouper les collégiens de Léo Lagrange et de Salengro : dans chaque cas, un collège neuf pour regrouper les élèves d’un collège un peu vieillot et d’un autre de type Pailleron.
Ce n’était déjà pas la panacée en cédant aux injonctions du Rectorat dont les seuls buts sont économiques : faciliter la formation de classes plus nombreuses et réduire le nombre de personnels, enseignants et non enseignants ! Rappelons que tant Bogny sur Meuse que la Ronde Couture sont classés en ZEP (Zone d’Éducation Prioritaire).
Mais le même scenario se poursuit : le terrain envisagé n’est tout compte fait pas adapté. Alors, le conseil départemental distille dans le temps ses décisions : à Monthermé d’abord, puis à la Ronde Couture : on va se contenter de bricoler des aménagements pour permettre au collège de Monthermé et à Léo Lagrange d’accueillir plus d’élèves !
Toute notre solidarité aux parents et aux enseignants qui manifestent contre ces décisions ! Le Conseil Départemental n’a pas de sous : voilà la grande excuse. Mais entend-on sa majorité se prononcer clairement pour des politiques permettant de répondre aux besoins des populations ? Hélas non. Pourtant dans cette période, elle pourrait clairement soutenir le Nouveau Front Populaire !
Michèle LEFLON
Le Nouveau Front Populaire peut et doit gagner !
Dans les 10 jours, la gauche peut écrire un scénario victorieux. Politiques, citoyens, militants, syndicats et associations doivent se saisir de cet élan pour imposer un gouvernement de gauche à Emmanuel Macron. Les forces de gauche sont unies comme jamais et ça, il était loin de l'avoir anticipé ! Bâtir une union de la gauche sans se renier est à la hauteur de cette situation inédite dans la période. Le NFP concrétise le rassemblement au-delà des courants politiques car l'enjeu est essentiel. La société civile est aussi partie prenante pour battre l'extrême droite et faire émerger un programme de rupture dont elle a cruellement besoin. Collectivement, nous devons nous montrer à la hauteur de l'enjeu et de l'urgence. 7 ans de casse sociale, de démocratie abîmée, voilà le bilan du président de la République et de ses gouvernements successifs. Il veut conduire le RN au pouvoir et s’accommoderait bien d'un Jordan Bardella comme premier ministre… Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est l'émergence du NFP regroupant au-delà des partis ou mouvement politique. La gauche a su se rassembler, soutenue et encouragée par un front social, culturel, sportif et une jeunesse qui s'engage et manifeste. Le chemin de l'espoir est créé avec 140 mesures concrètes d'urgence et de long terme. Par exemple et comme le dit Fabien Roussel, les plus riches vont financer les écoles, les hôpitaux publics, la protection sociale, la Sécurité sociale, par des cotisations. Au cours des négociations, le PCF a insisté sur la question cruciale du pouvoir d'achat avec notamment l'augmentation du Smic à 2 000 € brut et l'indexation des salaires et des pensions sur l'inflation. Il est de notre responsabilité de convaincre les électeurs mais surtout les abstentionnistes d'aller voter. L'envol des demandes de procuration est une bonne nouvelle. Seule la gauche et le NFP détiennent les clefs d'un changement favorable et concret pour les Français qui souffrent. Nous pouvons et nous devons gagner car le "Macronisme" est à la dérive et affaibli comme jamais. À tel point que le chef de l'état, avec un cynisme plus que déconcertant, appelle les Français à intégrer l'obtention des JO dans leur vote !... Quant à l'extrême droite, au-delà de son racisme et de sa xénophobie et avec le soutien des "Républicains", elle renie jour après jour toutes ses mesures "sociales" pour ne pas se fâcher et séduire la bourgeoisie, les riches et les ultra-riches. L'arrivée de l'extrême droite au pouvoir n'est pas une fatalité. Alors, nous devons toutes et tous, communistes en tête nous lever et soutenir sans aucune réserve le NFP. L'espoir du commencement des jours heureux est là, il doit devenir réalité. Corine POSTAL
Rassemblement du 14 juin
Vendredi dernier plusieurs centaines de personnes s’étaient réunies place ducale, envahissant le marché des producteurs, en réponse à l’appel syndical et associatif à faire barrage au Rassemblement National. Les communistes et les jeunes communistes étaient bien présents.
La casse du service public au nom du millefeuille administratif
Mandaté par ses nouveaux amis (Macron) le maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon, vient de rendre son rapport sur ce qui est appelé le millefeuille administratif. Un chiffre clé ressort de ce rapport. Dans les conclusions de celui-ci le chiffrage des doublons de compétences entre les différents collectivités et l’État est estimé à 7,5 milliards d’euros.
Fidèle à ses théories de droite B. Ravignon montre du doigt les services publics qui sont accusés de manquer de cohérence. Résultat du rapport il faut sabrer dans les services publics. Celui qui cumule les mandats de maire de Charleville-Mézières et de président de la communauté d’agglomération Ardenne Métropole, en connaît un rayon sur les gabegies financières. Il applique déjà au plan local ce qu’il préconise dans son rapport. Il propose de simplifier la « gestion des ressources humaines ». En clair il est préconisé de tailler dans les effectifs de la fonction publique de l’État comme des collectivités. L’objectif est d’appliquer une gestion d’austérité. Encore une raison de plus le 30 juin prochain de sanctionner dans les urnes la droite et l’extrême-droite.
Sylvain DALLA ROSA
Une baignade pathétique
Alors que de nombreux problèmes existent à Charleville-Mézières, comme le plan de circulation, le maire lance une opération de communication en allant se baigner dans la Meuse. Cette démarche, avec invitation cartonnée, qui coûte plusieurs milliers d’euros est pathétique. Il existe déjà un lieu de baignade surveillée en période estivale à la Warenne (quartier de Manchester) et les 2 piscines.
Parmi les problèmes à régler il y a l’entretien des berges de la Meuse. De nombreux embâcles (des arbres) sont tombés à la Meuse cet hiver qui a été particulièrement pluvieux. Il suffit d’aller au barrage de Montcy pour se rendre compte des arbres tombés à l’eau.
Il serait bien que cette baignade ne soit pas une incitation pour des jeunes à se baigner dans des endroits dangereux (navigation).
Sylvain DALLA ROSA
Walor, victime de la recherche du profit immédiat
Walor à Bogny sur Meuse et à Vouziers est en grand danger ! Rappelons que l’atelier des Janves (ancien nom de l’entreprise à Bogny sur Meuse) était si florissante qu’elle avait attiré N. Sarkozy, plus tard F. Hollande, venus l’un et l’autre visiter cette entreprise modèle, engagée dans l’industrie automobile.
Entre changement de propriétaire et évolution de l’industrie automobile vers des modèles électriques, Walor est menacé de fermeture à court terme, avec une fois de plus des ouvriers sur le carreau.
Mais est ce inéluctable ? Si les commandes de bielles par les constructeurs automobiles diminuent, par contre l’outil de production et le savoir-faire de ses salariés permet une reconversion vers le ferroviaire ou l’aéronautique par exemple. La SNCF a si peu anticipé que l’on manque de trains et que l’appareil de production ne suit pas ! Il y a place pour de nouveaux sous-traitants de l’industrie ferroviaire.
Sauf que la direction de Walor ne veut pas faire l’effort d’un nouveau projet industriel, d’investissements en matériel et en formation, préférant la fermeture à ces investissements qui la priverait d’un profit immédiat : un véritable gâchis !
L’espoir : le Nouveau Front Populaire
Après la stupeur du dimanche soir, la soumission du Président de la République à la demande du Rassemblement National de dissoudre l’Assemblée Nationale, la réaction n’a pas tardé ! Dans les délais imposés, les partis de gauche ont su proposer un programme et des candidats uniques pour faire face à la menace de l’extrême droite et rejeter les politiques macronistes pro CAC 40 ! Bien sur, cela n’est pas sans quelques regrets sur les candidats ou des lignes du programme. Mais l’essentiel est bien là : la gauche a déjoué le piège du Président de la République et se présente unie aux suffrages des électeurs les 30 juin et 7 juillet.
Mieux encore, ce Nouveau Front Populaire s’accompagne d’un engagement citoyen inédit, avec dès le week-end dernier de grandes manifestations contre l’extrême droite à l’initiative des syndicats et d’associations comme la LDH à l’origine d’un grand appel pluraliste. Ce mouvement citoyen est une garantie pour l’avenir : les députés du Nouveau Front Populaire ne seront pas seuls vis à vis de l’oligarchie financière qui voit dans le Rassemblement National une roue de secours à Jupiter.
Rappelons quelques éléments du programme du Nouveau Front Populaire : d’emblée quelques mesures pouvant être prises par décret dès la nomination du nouveau gouvernement comme l’augmentation du SMIC à 1600 € net (2000€ brut) et un calendrier de réformes pour répondre à l’urgence sociale, celle du pouvoir d’achat, celle de l’accès aux services publics, pour répondre à l’urgence écologique avec des mesures permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050, ce qui suppose des politiques nouvelles, offensives du logement, du transport mais aussi une réindustrialisation de notre pays plus vertueuse écologiquement que nos importations. Ce programme, c’est aussi évidemment tout faire pour la paix dans le monde, la reconnaissance de l’État de Palestine, la laïcité, la lutte contre les discriminations et l’antisémitisme et le racisme …
Le 30 juin on vote pour les candidats du Nouveau Front Populaire.
Michèle LEFLON