Productivité: la France décroche

Depuis la pandémie de Covid-19, la productivité de l’économie française a chuté. Une situation inédite dans notre pays qui se distinguait jusqu’alors de ses voisins justement par son efficacité productive élevée. « La faute aux salariés fainéants !», se hâtent de conclure certains. Les Ardennes ont toujours su maintenir un savoir faire et une productivité importante notamment dans l’industrie. Ainsi dans notre département le taux d’exportation demeure important malgré la crise économique. Dans ce contexte la fonderie tient une place importante dans l’industrie car elle alimente au moins les 20% de la production nationale.

Malgré cette situation les conséquences sont potentiellement lourdes, car de la productivité dépend la capacité de l’économie française à croître et à permettre des augmentations de salaires et à financer notre modèle de protection sociale.

Pour le patronat la baisse de notre productivité justifie des coupes sociales sans précédent. Devant la quête effrénée de productivité il est urgent de rafraîchir et de réorganiser notre système productif.

Population, la polémique stérile

La ville chef lieu des Ardennes, Charleville-Mézières, perd régulièrement des habitants. Les derniers chiffres rendus public par l’INSEE affichent une population de 45 634 au 1er janvier 2022. Soit une perte de 0,4% (754 habitants) sur le décompte 2021. Au plan départemental début janvier 2022 les Ardennes comptaient 267 204 habitants contre 275 371 auparavant.

Les raisons de ce déclin démographique sont connues. La casse industrielle est incontestablement la question majeure. Le maire de Charleville-Mézières et président d’Ardenne-Métropole, B. Ravignon, se targue d’une stabilité démographique alors que les chiffres disent le contraire. Dans sa rhétorique il fait porter à la gauche cette situation. Personne n’est dupe de cet argument.

La situation préoccupante mérite mieux qu’une polémique politicienne et stérile. Walor a perdu une centaine d’emplois dans la reprise par Forgex. La situation est précaire chez Stellantis (ex PSA) qui est le plus gros employeur privé des Ardennes et qui risque de pâtir du changement dans la construction automobile.

Sylvain DALLA ROSA

Pourquoi je n’ai pas été aux vœux du maire?

Fidèle à la tradition républicaine le maire de Charleville-Mézières a présenté ses vœux à la population ce dimanche 5 janvier. Ce genre de cérémonie, annoncée officiellement, devrait se tenir hors du contexte politique. C’est pourquoi les élus de l’opposition devraient avoir une place au même titre que les 43 élus du conseil municipal.

Poursuivant son action de maire régnant sur la vie municipale, Boris Ravignon a tenu à l’écart des vœux officiels les élus de l’opposition. Cette mise à l’écart qui nous frappe n’est pas républicaine. Ne voulant pas avoir une attitude de faire-valoir du maire je n’ai pas participé aux vœux.

Sylvain DALLA ROSA – Conseiller municipal

Une nouvelle année … et un nouveau gouvernement !

Un nouveau gouvernement a vu le jour à la veille de Noël. Nouveau, pas tant que cela ! C’est même la continuité avec un Premier ministre qui se soumet aux exigences du RN, comme l’avait fait M. Barnier. C’est le réapparition d’un Manuel Valls qui avait propulsé ministre de l’économie un certain Emmanuel Macron. C’est le retour de Catherine Vautrin au ministère du travail et de la santé qu’elle occupait au premier semestre 2024 et où elle a laissé le système de soins s’enfoncer dans la crise à tel point qu’en ce début d’année, des plans blancs se multiplient dans les hôpitaux publics, des plans imaginés pour faire face à un afflux soudain avec en contrepartie l’arrêt des activités programmées. Sauf qu’il n’y a pas eu de catastrophe, simplement c’est la période de la grippe. Et, comme le montre d’ailleurs des chiffres officiels, c’est au profit de l’hospitalisation privée qui augmente ses « parts de marchés ».

Un nouveau gouvernement qui n’a pas su répondre à la catastrophe du cyclone Chido à Mayotte : il a préféré parler immigration, remise en cause du droit du sol, interdiction des bidonvilles plutôt que l’eau et l’électricité, que de répondre en fait aux besoins urgents !

Face à cette situation, les communistes sont plus mobilisés que jamais pour obtenir toute mesure permettant d’améliorer la vie des gens. Sans naïveté, les parlementaires communistes répondent aux invitations ministérielles pour porter nos exigences, celles de l’indexation des salaires, des retraites sur l’inflation, celle de la baisse du prix de l’énergie, celle de revenir sur l’insupportable réforme des retraites … Ils n’hésiteront pas à censurer ce nouveau gouvernement si celui-ci n’écoute pas la voix de la raison, celle de répondre aux aspirations populaires et non à l’appel de la finance.

Le PCF est engagé aussi dans le soutien à toutes les mobilisations des salariés, et elles peuvent être gagnantes, comme à l’hôpital de Villeneuve St George où l’action résolue des personnels des urgences à l’appel de la CGT vient d’obtenir, après onze jours de grève reconductible, la création de 14 postes. Ne baissons pas les bras !

En ce début d’année, Nouvelles des Ardennes et la Fédération du PCF08 vous souhaitent une bonne année, une bonne santé pour vous et les vôtres et on se mobilise toutes et tous ensemble pour des jours plus heureux !

Michèle LEFLON

RESTONS CHARLIE !

Il y a 10 ans la barbarie nous frappait de plein fouet. L’obscurantisme croyait pouvoir forcer les forces démocratiques de notre pays à renoncer à la liberté d’expression.

Les citoyens français, militants communistes en tête, dans un élan de solidarité exemplaire ont démontré il y a dix ans que pour eux rien ne valait plus que la liberté de parler et d’exprimer sa pensée dans un esprit de bienveillance et de tolérance.

Cet élan exceptionnel, vieux d’une dizaine d’années, a perdu quelque peu de sa superbe face aux coups de butoir du capitalisme mondial.

Réunis en conférence nationale le 14 décembre 2024, un an et demi après leur congrès les communistes alertent sur l’urgence de la situation tant nationale qu’internationale.

La guerre est aux portes de l’Europe, le locataire de l’Élysée reste sourd aux exigences et volontés de changement exprimés par les électeurs lors des dernières élections législatives.

L’obscurantisme, manœuvré par une résurgence des idées d’extrême droite, grandit dangereusement, sous l’œil bienveillant du grand capital.

Les peuples d’Europe dont le peuple français subissent ces assauts violents, accentué pour nous français par l’instabilité politique sans précédent depuis l’origine de la cinquième République venant de déboucher sur la censure du gouvernement Barnier

C’est la raison pour laquelle les militants communistes français ont décidé ce 14 décembre 2024 de poursuivre la dynamique du 39em congrès afin d’engager un nouvel élan visant à unir comme «JE SUIS CHARLIE» l’avait créé il y a dix ans.

Patrick LATTUADA

Secrétaire fédéral

Les Ardennes parmi les plus pauvres

Au moment où la majorité des foyers prépare les fêtes de fin d’année nous ne pouvons ignorer que la pauvreté touche des milliers de foyers ardennais. Notre département compte prés de 20% de la population en dessous du seuil de pauvreté (chiffres 2022). C’est un classement peu glorieux. Notre département est classé nationalement à la 10e place. Le déclin industriel ne va pas arranger les choses.

Comme l’indique le Centre d’Observation de la Société, la pauvreté ne frappe pas au hasard. « les moins qualifiés sont aux premières loges ». Au niveau national les disparités sont de plus en plus criantes. Le nombre de milliardaires progresse. En France la fortune des ultra-riches est estimée à 1200 milliards et ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui le nombre de milliardaires passe à 147 contre 141 en 2023 et 67 il y a dix ans.

C’est dans ce contexte que le président du conseil départemental des Ardennes, le discret N. Bourgeois, menace de ne plus financer le RSA. Plutôt que de saisir les parlementaires ardennais de la situation sociale dans laquelle se trouve les Ardennes afin qu’ils agissent et tirent la sonnette d’alarme auprès du gouvernement ce sont les plus défavorisés qui vont trinquer. Ceux qui touchent le RSA vont être encore plus pauvres . Certes le financement du RSA qui est versé par le département à la Caisse d’Allocations Familiales n’est compensé par l’État qu’à hauteur de 52%. Ce n’est pas en s’attaquant aux plus pauvres que la situation évoluera dans le bon sens.

Sylvain DALLA ROSA

Mayotte au bord du gouffre

4 jours après son passage, il ne reste à Mayotte qu’un champ de ruines. 90% des habitations sont détruites sur cette île surpeuplée de 320 000 habitants.

Combien y a-t-il de sans-abris ? 100 000, 200 000 ? Des enfants souffrent du manque d’eau, de vivres. Les médecins sont démunis, faute de matériels. Les épidémies menacent, dont le choléra déjà présent sur place avant le passage du cyclone.

Nous devons, collectivement, prendre la mesure du caractère exceptionnel de la force du cyclone. Des milliers de blessés, des dizaines voire des centaines de morts, un territoire, déjà en très grande difficulté, dévasté et des populations démunies plongées dans l’horreur et la peur.

Cette situation appelle à une mobilisation totale de l’État français, des collectivités et des associations de solidarité de notre pays ainsi que le recours à l’aide internationale.

L’aide active de La Réunion, qui sert de hub maritime et aérien, ne suffira pas malgré tous les efforts déployés par les collectivités, dont la région avec Huguette Bello, sa présidente.

L’heure n’est pas à la polémique mais à la solidarité et aux actes concrets.

Le Premier ministre doit se rendre immédiatement sur place. La France doit faire de la solidarité avec les Mahorais et Mayotte une cause nationale en n’hésitant pas à demander toute l’aide internationale possible.

Le moment est à sauver les vies. L’urgence est là.

Depuis des décennies avec ses parlementaires au Sénat et à l’Assemblée nationale, les communistes alertent sur les grandes difficultés des territoires d’Outre-Mer et notamment de Mayotte. Ces derniers mois par la voix d’André Chassaigne, de Fabien Roussel ou de Cécile Cukierman, nous avons demandé à L’État d’agir contre la pollution, la vie chère, l’accès à l’eau potable, pour un habitat digne dans les Outres-Mers et particulièrement à Mayotte.

Avec le Parti communiste réunionnais avec les élus de la Région Réunion, sa présidente, les députés nous portons cette exigence de répondre aux difficultés sociales et aux urgences vitales de Mayotte confrontée à cette catastrophe naturelle d’une ampleur inédite.

Après la crise nous devrons ensemble tirer tous les enseignements. Il faudra notamment tenir compte des propositions faites par l’Assemblée nationale et le Sénat dans le cadre des commissions d’enquête sur la situation explosive des Outre-Mer, en matière de logement, de vie chère ou encore de gestion des risques naturels majeurs.

L’agglomération en difficulté

Le rapport des conclusions de la Chambre régionale des comptes était à l’ordre du jour de la réunion, le 10 décembre dernier, de la communauté d’agglomération «Ardenne Métropole» regroupant 57 communes et 121 000 habitants. Les investigations de la Chambre montrent la fragilité des finances de la collectivité.

Parmi les remarques formulées la Chambre déclare qu’il «y a peu de marges financières pour financer la politique d’investissements» et elle évoque «l’accentuation du niveau d’endettement». Lors du débat autour de ces conclusions le Président de l’agglomération, B. Ravignon, a éludé le débat. J’ai souhaité pour ma part que la réflexion s’engage afin de déterminer la mise en œuvre d’un plan d’actions pour répondre et prendre en compte l’expertise de la Chambre.

Autre point abordé : sur la nécessité que la régie de l’eau et de l’assainissement puisse avoir une autonomie financière. L’agglomération doit donner à ce service une autonomie financière. Pour financer cette disposition le Président va avoir recours à une hausse du prix du m³ d’eau. Malgré la désignation d’un nouveau gouvernement la volonté du pouvoir de faire nationalement 5 milliards d’économie par les collectivités reste d’actualité. J’ai voté contre l’augmentation du prix qui pénalise les usagers.

Sylvain DALLA ROSA

Une ambition pour le peuple, pour la France, pour la paix

Une conférence nationale a eu lieu samedi dernier au siège parisien du parti communiste. Deux camarades ardennais, Mézhoura et Joffrey y ont participé. Le but, établir une feuille de route.

Après une analyse franche et sincère, un travail fourni, des échanges riches et respectueux à la contribution et des débats tout au long de la journée, ce plan d’action a été adopté à une très large majorité. Le travail est immense et Fabien Roussel l’a bien résumé dans son discours de clôture après avoir rendu un hommage appuyé à André Lajoinie nourri de chaleureux applaudissements. Cette feuille de route est un point d’étape depuis le dernier congrès et la situation grave dans laquelle est plongée le pays.

Le secrétaire national a rappelé que le capital est partie prenante de cette situation et qu’il dicte la politique menée par Macron. L’abrogation de la réforme des retraites est voulue par le PCF et le NFP. Les marchés ne veulent pas l’abroger, c’est une vraie question démocratique. Qui décide en France ? Les élus ? Le peuple ? Un gouvernement ? Ni les uns ni les autres, ce sont les marchés.

Nous devons avoir une exigence de démocratie et de souveraineté démocratique. Nous devons relever les grands défis d’aujourd’hui. Il faut investir dans le climat avec notre plan climat Empreinte 2050 et les investissements colossaux que cela exige. Il faut former, embaucher.

Taxer le capital ne suffit pas, il faut reprendre la main sur le secteur bancaire avec son pôle public et la caisse des dépôts, il faut reprendre la main sur les richesses produites.

Ce sont nos propositions originales, au service des communs et du bien-être de la population.

Nous devons porter une exigence de révolution et de rupture. Il faut changer le rapport de force, faire grandir la conscience de classe et ses intérêts.

Unis, nous pouvons les défendre et gagner. Le parti doit jouer son rôle. Une opposition forte contre le nouveau gouvernement, arracher chaque victoire possible, montrer notre projet de société et notre utilité partout où nous sommes.

Les élections municipales seront déterminantes.

Pour les élections législatives, notre volonté c’est la victoire sans vision dogmatique mais pragmatique. Décider avec tout le monde pour gagner les meilleures candidatures de rassemblement à gauche. Il faut les préparer maintenant dans un esprit d’ouverture. L’objectif est que la gauche gagne.

Les présidentielles, pas de caricature, elles ne sont pas à l’ordre du jour. Une décision collective devra être prise le moment venu fin 2025, début 2026 lors d’une conférence nationale où d’un congrès. Aucune porte ne doit être fermée et les communistes ont toute leur légitimité à rassembler la gauche et les Français.

Le parti communiste va mener une campagne avec l’OLP pour la paix. Les communistes en sont à l’initiative et elle sera au cœur de notre activité dans les prochaines semaines.

Notre volonté est de défendre la paix comme nous sommes déterminés à battre Macron et l’extrême droite.

Le communisme est au cœur de notre projet.

Pas de jours heureux à +4°, sans usines et sans services publics, sans une grande ambition pour notre pays, sans un parti communiste fort.

Corine POSTAL