Déportés, les Ardennes ont connu l’horreur

Il y a 80 ans, à Dachau, Buchenwald ou Auschwitz… les survivants des camps de concentration nazis étaient libérés.

Quand ils découvrent la réalité des camps, les soldats des armées alliées sont horrifiés. Les survivants sont squelettiques tant les privations de tout étaient la règle dans les camps. Les gardes étaient SS, ils avaient une volonté prioritaire, éliminer le plus grand nombre de Juifs. Au-delà de la Shoah ce sont tous les démocrates qui sont envoyés dans les camps. Au premier rang desquels on trouve les communistes.

La déportation touche tous les départements y compris les Ardennes. Élément peu connu 288 Juifs sont emprisonnés transitoirement dans un camp implanté sur le territoire de la commune des Mazures. Peu d’entre eux sortiront vivants de cet internement.

Il est important de se souvenir de ces horreurs sous peine que ces crimes contre l’Humanité se reproduisent.

Sylvain DALLA ROSA

Esclavage : la lourde dette de la France à Haïti

Ce 10 mai, lors de la cérémonie officielle de Commémoration des Mémoires de l’Esclavage, Christine Depuiset, secrétaire de la section des Ardennes de la Ligue des Droits de l’Homme, a rappelé l’insupportable sanction économique appliquée par la France à Haïti en échange de son indépendance.

Après l’abolition de l’esclavage lors de la révolution française, son rétablissement par Napoléon Ier entraîne des révoltes et Haïti sera le premier pays à déclarer son indépendance à la suite d’une révolte d’esclaves en 1805. Il faudra 20 ans pour que cette indépendance soit reconnue par la France, en échange d’une rançon faramineuse pour indemniser les anciens colons esclavagistes. Ce n’est qu’en 1952 que les agios de la dette contractée par Haïti seront remboursés. Ce pacte néocolonial a lourdement entravé le développement du pays. Deux cents ans plus tard, le Président de la République française a reconnu, le 17 avril, une « forme d’injustice initiale (…) qui a frappé Haïti dès sa naissance ». Un premier pas comme l’a souligné Christine Depuiset, mais qui en appelle d’autres. En fait de dette, c’est la France qui a une dette vis à vis de Haïti. En 2015, François Hollande l’avait évoqué et promis : « J’acquitterai à mon tour la dette que nous avons. » Mais, dès le lendemain, l’Élysée avait rectifié : Hollande parlait d’une « dette morale ».

ABOLITION de L’ESCLAVAGE 

Samedi 10 mai 2025, la fédération de PCF des Ardennes a répondu à l’invitation de la LDH (ligue des droits de l’homme) pour commémorer l’anniversaire de l’abolition de l’esclavage.

Les idées nauséabondes du fascisme reviennent régulièrement dans les discours totalement désinhibés de certains médias occupés uniquement à stigmatiser les étrangers, sans oublier un exécutif laissant le 11 mai dernier les rues de Paris à un défilé affichant clairement ses idées xénophobes sous la protection des forces de l’ordre. la voie publique de la capitale, sous la protection des forces de l’ordre, à un défilé affichant clairement ses idées xénophobes le 11 mai dernier. Cette commémoration est une occasion importante pour se souvenir d’un moment fondamental de l’histoire.

Ce 10 mai marque la lutte pour la liberté, la dignité et les droits humains.

L’abolition de l’esclavage symbolise la victoire de la justice sur l’oppression, la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme et rappelle l’importance de continuer à défendre l’égalité et la paix entre tous les êtres humains. C’est également rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui se sont battus, souvent au prix de leur vie, pour ces causes.

En participant à cette commémoration, les militants communistes ont confirmé leur engagement à combattre toutes les formes d’injustices et de discriminations afin que la liberté et les droits fondamentaux de toutes et tous soient entièrement garantis.

Patrick LATTUADA

Politique environnementale, une consultation « à minima »

Une consultation est en cours concernant le SRADDET (schéma régional d’aménagement, de développement durable des territoires). Ce dispositif est piloté par la région Grand Est. Ce schéma régional fixe les objectifs de moyen et long termes pour une gestion plus soucieuse de l’environnement.

Le SRADDET est un texte de loi voté nationalement en 2019. Il fixe les objectifs environnementaux qui doivent être appliqués dans la politique régionale. En décembre 2024 la région Grand Est a décidé dengager la modification du SRADDET. L’objectif de ce vote consiste à prendre en compte les modifications qui s’imposent avec le changement climatique. Des dispositions nouvelles sont soumises au débat et pour lesquelles la région s’engage. Il s’agit de mieux prendre en considération des aspects comme la gestion des déchets ou être plus attentif à la gestion foncière. Il ne s’agit nullement de figer toutes les opérations foncières mais d’être plus attentif au respect de l’environnement. Un élément de réflexion manque pourtant, il aurait été souhaitable que la région saisisse ce débat pour engager l’implantation d’une Forêt Primaire.

Ces modifications apportées au SRADDET font l’objet d’une concertation publique. Les habitants.es sont sollicités.es pour donner leur avis jusqu’au 31 mai prochain sur le site de la région. Cette consultation est importante, elle touche notamment les territoires ruraux et leur nécessaire désenclavement mais aussi des domaines sensibles comme l’habitat ou la lutte contre l’artificialisation des sols.

Il est regrettable que la région ne communique pas plus sur cette consultation en cours. La politique qui sera prise en compte touche pourtant des sujets qui engagent l’avenir de notre territoire. Les intercommunalités pourraient également mettre cette politique à l’ordre du jour de leur réunion.

Sylvain DALLA ROSA

ARCELORMITTAL France : un enjeu stratégique et humain

Le 13 mai dernier, les sénatrices et sénateurs communistes des Hauts de France et du Pas-de-Calais étaient mobilisés aux côtés des responsables PCF Hervé Poly, Fabien Roussel, Léon Deffontaines et des militants.es communistes à Saint-Denis pour soutenir les salariés d ‘ArcelorMittal. Alors que l’entreprise envisage la suppression de 600 postes, les salariés sont mobilisés pour défendre leur emploi et l’avenir de l’acier en France. Contrairement au Président de la République, Gaétan Lecocq, délégué CGT d’ArcelorMittal et Fabien Roussel, secrétaire national du PCF appellent l’État à la nationalisation de l’entreprise, solution pour sauvegarder les emplois et le savoir-faire français. Gaétan Lecocq affirme dans le journal « Le Monde » : « Il y a eu l’acier lorrain, il y a eu l’acier du Nord, il y aura de l’acier français demain ! »

Dans un monde où nous devons faire face aux enjeux climatiques et adapter nos modes de vie aux bouleversements de la planète, maintenir une production française de l’acier est vital. Comme l’affirme notre pétition en ligne : « l’acier est partout : dans nos maisons, nos immeubles, nos lignes de chemin de fer, nos centrales nucléaires, mais aussi dans nos objets du quotidien, nos cuisines, nos voitures, nos téléphones, nos stylos… Sans acier, nous ne pourrons pas reconstruire ni réindustrialiser le pays. »

L’enjeu, c’est bien sûr celui de l’emploi en France, du maintien et du renforcement des savoir-faire dans l’industrie.

L’enjeu, c’est celui de l’avenir que nous voulons laisser à nos enfants, celui du travail et de la dignité.

Comme l’écrit notre élu communiste d’opposition à la ville de Charleville-Mézières, Sylvain Dalla Rosa : « Avec la disparition de la sidérurgie (en Lorraine et dans les Ardennes) , c’est à l’étranger que notre pays doit s’alimenter en acier ». Un non-sens et une dévastation humaine.

Signez la pétition pour la nationalisation d’ArcelorMittal

Danielle VILLIERE, décès d’une figure locale

C’est avec tristesse que les militants communistes ont appris le décès de leur camarade Danielle VILLIERE. Bien connue au-delà de notre département elle était toujours disponible pour participer aux luttes contre la régression sociale. En 1977 elle avait été maire-adjointe de Charleville-Mézières et a eu longuement des responsabilités comme syndicaliste dans le domaine de la santé. Elle avait également une passion pour la chanson. Elle interprétait des textes engagés.

La fédération des Ardennes du PCF présente toutes ses condoléances à sa famille et a ses proches.

Nationalisons la sidérurgie sous peine de la voire disparaître

L’Histoire a tendance à se répéter. Au début des années 1980 la casse industrielle frappe les Ardennes. Un des fleurons de notre production est définitivement liquidé. Il s’agit de la sidérurgie et de sa sous-traitance, la métallurgie, qui sont victimes des attaques du gouvernement de l’époque et du patronat. Malgré des puissantes luttes ouvrière ce sont 900 emplois directs qui seront supprimés et plusieurs centaines dans la sous-traitance. L’annonce par Usinor de la fermeture des aciéries de la Chiers fut une catastrophe industrielle. La première vague de désindustrialisation, en marche depuis la région de Longwy, a atteint les Ardennes.

Cette offensive vise à détruire une industrie majeure pour les Ardennes et la France. Avec la disparition de la sidérurgie c’est à l’étranger que notre pays doit s’alimenter en acier. Cette situation devait lancer le signal de la casse pour d’autres secteurs ardennais. Aujourd’hui la pointe des Ardennes dans le secteur de Givet ou était implanté les usines sidérurgiques d’Usinor est devenu un désert industriel. Des multiples plans de sauvetage ne feront rien à l’affaire sauf à alimenter les actionnaires avec l’argent public.

Ces dernières semaines ce sont les régions Hauts de France (Dunkerque) et Grand Est (Florange et Mouzon) qui sont frappées. Le groupe Arcelor Mittal vient d’annoncer la suppression de 600 emplois directs. Les salariés se mobilisent massivement comme à Mouzon le 29 avril. Si ce projet arrive à son terme, notre production d’acier sera sérieusement diminuée d’ici quelques années. Les communistes défendent le maintien de la production en France. Pour éviter cette disparition, préjudiciable à l’économie et à l’indépendance, nous réclamons la nationalisation d’Arcelor Mittal qui doit permettre de préserver notre production et moderniser l’outil de travail en améliorant le respect de l’environnement.

Sylvain DALLA ROSA

Cent ans pour la Société des Écrivains Ardennais (SEA)

Association régie par la loi 1901, cette «Société» a une appellation qui refroidissait certains: ils pensaient qu’elle était réservée à des initiés intellos, peut-être… alors qu’elle a toujours rassemblé des passionnés de lecture, d’écriture et de littérature.

C’est Carmen Bergès, actuelle présidente, qui a orchestré avec brio les événements du centenaire, du 29 mars au 25 avril 2025 à Charleville-Mézières, avec des conférences qui ont retracé les vies de Jean-Paul Vaillant, Jean Rogissart, André Dhôtel, Eva Thomé, Camille Lecrique, et Jean-Pol Cordier, grands noms de la SEA. Pour ce centenaire il y a eu également une pièce radiophonique d’André Dhôtel mise en scène par la sympathique troupe sedanaise «Le théâtre de la grande Oreille», et une exposition retraçant les différentes époques de la SEA. Celle-ci est actuellement visible au Musée de la métallurgie ardennaise à Bogny-sur-Meuse (qui durera au-delà du 30 avril, au moins tout le mois de mai 2025, entrée gratuite).

Surveillez aussi les ondes de Radio Bouton (fréquence 90.6), où la SEA présentera une série d’émissions littéraires, sans oublier l’atelier d’écriture, le club-lecture, et les publications (éditoriales, ou internet sur Facebook).

Richard DALLA ROSA

Ancien président de la SEA

L’école sacrifiée

Depuis la nomination de Bayrou, le flou sur le budget de l’Éducation nationale a longtemps été de mise. Au final, le budget dédié imposé par 49.3 début février est très insuffisant. Si E. Borne, la nouvelle ministre de l’Éducation Nationale, qui reconnaît qu’elle ne connaît pas grand-chose aux questions d’éducation, a annoncé la non-suppression des 4000 postes d’enseignant·es il y a quand même des suppressions dans le 1er degré afin de couvrir les besoins pour les groupes de niveaux au collège. Les organisations syndicales restent fermement opposées à ces groupes dits de besoin, au tri social qu’ils génèrent inévitablement et qui ne répond aucunement au problème de la difficulté scolaire. La seule chose que le Choc des Savoirs a montrée, c’est que les effectifs plus réduits offrent des conditions plus favorables aux élèves.

Notre académie n’échappe pas aux suppressions de postes : 38. Le prétexte de la baisse démographique devrait plutôt permettre d’envisager, enfin, une diminution du nombre d’élèves par classe et l’abondement de brigades de remplacement.

Et rappelons la scandaleuse fermeture du lycée Simone Veil dont les élèves vont être absorbés dans deux établissements : l’occasion de réduire le nombre des personnels enseignants et administratifs: c’est ce qu’on appelle de l’optimisation faisant fi de la vie de ces salariés.

Alors que les manques de personnels sont désormais une réalité intangible et visible de tou·tes, le gouvernement ne répond pas aux exigences d’un Service public d’Éducation devant avoir les moyens d’accueillir tou·tes les élèves préférant ainsi l’emploi de personnels précaires. Le taux d’encadrement restera parmi les plus élevés d’Europe !

Ce gouvernement ne donne pas les moyens non plus d’accéder à un droit fondamental : la scolarisation pour tou·tes. Pour cela il faut des moyens, des effectifs réduits dans les classes pour faciliter l’inclusion, des personnels spécialisés et des places suffisantes dans les structures adaptées. Les quelques créations de postes précaires d’AESH ne répondent pas à une scolarisation inclusive au moment où nous fêtons les 20 ans de la loi Handicap.

La Ministre assume poursuivre les réformes qui ont profondément déstructuré notre système éducatif accentuant inégalités et discrimination : réforme du bac et Parcoursup, réforme de la voie professionnelle, choc des savoirs et ses groupes de niveau, évaluation à tous les niveaux.

Les annonces s’enchaînent, se contredisent (comme sur le Pass culture). Il n’est pas acceptable pour la communauté éducative d’appréhender chaque jour « ce qui va nous tomber sur la tête ». Il n’est pas acceptable de réduire l’accessibilité à la culture alors que celle-ci contribue grandement à l’épanouissement de nos élèves des quartiers populaires, des établissements d’éducation prioritaires

A l’opposé des choix gouvernementaux de sacrifier l’avenir du service public d’éducation aux exigences de l’économie libérale et d’enfermer les enfants des classes populaires dans une orientation plus précoce vers des emplois peu qualifiés et précaires, le Parti Communiste Français réaffirme son projet d’une école égalitaire et émancipatrice avec les moyens nécessaires à sa mise en œuvre.

Mézhoura NAIT ABDELAZIZ

ATTENTION DANGER !

La période troublée que l’on traverse n’incite pas à l’optimisme, quel que soit le thème choisi.

Le climat d’anxiété créé et entretenu par des médias toujours aussi dévoués au capitalisme, arrive à persuader les citoyens que cette situation ne sera éradiquée que s’ils acceptent une fois de plus à se sacrifier sur l’hôtel du profit.

Les citations de Jean-Paul SARTRE ‘’tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces’’ et ‘’l’enfer c’est les autres’’ n’ont jamais été aussi vérifiables qu’actuellement !

La course aux propositions tout aussi irrationnelles que démagogiques émanant de toutes les composantes de la droite, extrême et ou classique, n’ont qu’une stratégie continuer à protéger les ultras riches et stigmatiser les salariés, demandeurs d’emploi et les étrangers coupables de tous les maux.

Sans faire un inventaire exhaustif on peut retenir : la suppression de l’abattement des 10% sur les impôts des retraités, la tentative de remise en cause du 1er mai unique jour férié chômé, faire payer aux détenus leur séjour en prison, envoyer les OQTF par bateau à St- Pierre-et- Miquelon, la remise en cause des agences nationales… la liste pourrait être longue !

Face à ces propositions ubuesques l’essentiel et l’urgence que représentent la ré industrialisation, l’urgence climatique, la remise à niveau des services publics (santé, éducation…) sont totalement occultées.

Les plans sociaux, mis en œuvre par de grands groupes cherchant à faire encore et toujours progresser les profits aux bénéfices des actionnaires et au détriment de l’emploi, continuent à apparaître aux quatre coins du pays.

Le gouvernement continue à être dans le déni et se refuse à utiliser les leviers dont il dispose pour imposer aux donneurs d’ordre de réelles propositions et appliquer une politique favorisant le progrès et l’emploi comme : donner la possibilité aux salariés d’avoir un droit de regard sur la gestion de leurs entreprises, avoir recours aux nationalisations (même provisoires)…

Les militants communistes par la voix de Fabien ROUSSEL proposent de mettre l’intérêt général au cœur de la politique, avec un pilotage démocratique de tous les acteurs concernés.

Ce 1er mai 2025 doit annoncer le réveil de l’espoir du retour de la PAIX.

Patrick LATTUADA