La situation économique et industrielle de notre département se dégrade d’années en années. Pourtant ce ne sont pas les différents dispositifs qui manquent. Depuis les années 1970 ou a commencé concrètement la casse de la sidérurgie ardennaise ce sont des millions qui ont été consentis aux entreprises de notre département. Un récent rapport couvrant la période de 1996 à 2006 chiffre à 66 millions d’euros le total des différentes aides aux entreprises ardennaises. La fermeture d’entreprises comme Cellatex ou Thomé-Génot sont la démonstration du gâchis que cela a engendré..
Ainsi, les dispositifs n’ont pas manqué: Pôle de conversion, BDIA (bureau départemental d’industrialisation), nomination d’un sous-préfet développeur, plan de redynamisation économique, contrat territorial, pôle de compétitivité…..et qu’est devenue la commissaire à l’industrialisation nommée en 2009, madame S. Mielle?
Au delà de leur efficacité proche du néant en matière d’emploi ces aides auront permis d’augmenter les dividendes perçues par les industriels. L’emploi est toujours en berne et se situe durablement à 2% au dessus de la moyenne nationale.
Dans ce contexte la reconduction du BER (bassin d’emploi à redynamiser), sans bilan des années écoulées, ressemble à de la provocation. Ce sont 30 millions supplémentaires d’exonérations pour les entreprises ardennaises sans véritablement d’améliorations. Le député macroniste J.L Warsmann, à l’origine du BER, doit rendre des comptes. Un véritable contrôle de l’utilisation des fonds publics pour l’emploi et indispensable.
Sylvain DALLA ROSA