Compte tenu du contexte économique actuel le budget 2023 de la ville de Charleville-Mézières comme pour l’ensemble des collectivités est difficile à boucler. Les élus doivent faire des choix. Ceux effectués par la majorité carolomacérienne de droite sont mauvais. Ils s’attaquent prioritairement aux services publics. C’est une véritable casse qui est programmée. A l’exemple de la décision de supprimer les crèches familiales, la plupart des services à la charge de la ville, sont progressivement privatisés.
Les associations sont également dans le collimateur du maire. Un diminution de 10 % sur l’ensemble des subventions attribuées est programmée. De même l’ouverture des centres de loisirs le mercredi sera supprimée.
Certes, le constat que Charleville-Mézières est une ville pauvre n’est pas contestable. Le recours à l’emprunt est un des moyens de pouvoir investir. Pour 2023 l’encours de la dette est prévue à hauteur de 82,76 millions d’euros.
Dans son discours le maire veut faire passer l’idée qu’il n’y aurait pas de hausse de la fiscalité. Cette information n’est pas juste car sur la feuille des impôts fonciers l’État va réactualiser le taux des bases locatives à hauteur de l’inflation, pour 2023 ce sera un taux estimé à + 7 %. Cette hausse sera perçue par la ville.
Des éléments comme la dette ou la chute démographique (46 388 habitants en 2020 ) prouvent que Charleville-Mézières est une ville qui décline. Pourtant en regardant de plus prés le budget on s’aperçoit que tous les services ne subissent pas l’austérité. Ainsi, la somme de presque 700 000 euros est prévue pour renforcer le centre de surveillance urbaine dans les locaux de la police municipale. Concernant les économies à faire, l’élection d’un maire adjoint supplémentaire n’était pas indispensable.
Les Carolomacériens subissent la double peine. Ils vivent sur un territoire dont l’économie est fragile avec un taux de chômage de 2 % plus élevé que la moyenne nationale et la majorité municipale prive la population de services utiles au public et on met au pain sec les associations (certaines risquent de ne pas y survivre).
Je ne partage pas cette vision de la gestion. C’est pourquoi l’opposition de gauche a voté contre ce budget 2023.
Sylvain DALLA ROSA