Les Ardennes parmi les plus pauvres

Au moment où la majorité des foyers prépare les fêtes de fin d’année nous ne pouvons ignorer que la pauvreté touche des milliers de foyers ardennais. Notre département compte prés de 20% de la population en dessous du seuil de pauvreté (chiffres 2022). C’est un classement peu glorieux. Notre département est classé nationalement à la 10e place. Le déclin industriel ne va pas arranger les choses.

Comme l’indique le Centre d’Observation de la Société, la pauvreté ne frappe pas au hasard. « les moins qualifiés sont aux premières loges ». Au niveau national les disparités sont de plus en plus criantes. Le nombre de milliardaires progresse. En France la fortune des ultra-riches est estimée à 1200 milliards et ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui le nombre de milliardaires passe à 147 contre 141 en 2023 et 67 il y a dix ans.

C’est dans ce contexte que le président du conseil départemental des Ardennes, le discret N. Bourgeois, menace de ne plus financer le RSA. Plutôt que de saisir les parlementaires ardennais de la situation sociale dans laquelle se trouve les Ardennes afin qu’ils agissent et tirent la sonnette d’alarme auprès du gouvernement ce sont les plus défavorisés qui vont trinquer. Ceux qui touchent le RSA vont être encore plus pauvres . Certes le financement du RSA qui est versé par le département à la Caisse d’Allocations Familiales n’est compensé par l’État qu’à hauteur de 52%. Ce n’est pas en s’attaquant aux plus pauvres que la situation évoluera dans le bon sens.

Sylvain DALLA ROSA

Mayotte au bord du gouffre

4 jours après son passage, il ne reste à Mayotte qu’un champ de ruines. 90% des habitations sont détruites sur cette île surpeuplée de 320 000 habitants.

Combien y a-t-il de sans-abris ? 100 000, 200 000 ? Des enfants souffrent du manque d’eau, de vivres. Les médecins sont démunis, faute de matériels. Les épidémies menacent, dont le choléra déjà présent sur place avant le passage du cyclone.

Nous devons, collectivement, prendre la mesure du caractère exceptionnel de la force du cyclone. Des milliers de blessés, des dizaines voire des centaines de morts, un territoire, déjà en très grande difficulté, dévasté et des populations démunies plongées dans l’horreur et la peur.

Cette situation appelle à une mobilisation totale de l’État français, des collectivités et des associations de solidarité de notre pays ainsi que le recours à l’aide internationale.

L’aide active de La Réunion, qui sert de hub maritime et aérien, ne suffira pas malgré tous les efforts déployés par les collectivités, dont la région avec Huguette Bello, sa présidente.

L’heure n’est pas à la polémique mais à la solidarité et aux actes concrets.

Le Premier ministre doit se rendre immédiatement sur place. La France doit faire de la solidarité avec les Mahorais et Mayotte une cause nationale en n’hésitant pas à demander toute l’aide internationale possible.

Le moment est à sauver les vies. L’urgence est là.

Depuis des décennies avec ses parlementaires au Sénat et à l’Assemblée nationale, les communistes alertent sur les grandes difficultés des territoires d’Outre-Mer et notamment de Mayotte. Ces derniers mois par la voix d’André Chassaigne, de Fabien Roussel ou de Cécile Cukierman, nous avons demandé à L’État d’agir contre la pollution, la vie chère, l’accès à l’eau potable, pour un habitat digne dans les Outres-Mers et particulièrement à Mayotte.

Avec le Parti communiste réunionnais avec les élus de la Région Réunion, sa présidente, les députés nous portons cette exigence de répondre aux difficultés sociales et aux urgences vitales de Mayotte confrontée à cette catastrophe naturelle d’une ampleur inédite.

Après la crise nous devrons ensemble tirer tous les enseignements. Il faudra notamment tenir compte des propositions faites par l’Assemblée nationale et le Sénat dans le cadre des commissions d’enquête sur la situation explosive des Outre-Mer, en matière de logement, de vie chère ou encore de gestion des risques naturels majeurs.

L’agglomération en difficulté

Le rapport des conclusions de la Chambre régionale des comptes était à l’ordre du jour de la réunion, le 10 décembre dernier, de la communauté d’agglomération «Ardenne Métropole» regroupant 57 communes et 121 000 habitants. Les investigations de la Chambre montrent la fragilité des finances de la collectivité.

Parmi les remarques formulées la Chambre déclare qu’il «y a peu de marges financières pour financer la politique d’investissements» et elle évoque «l’accentuation du niveau d’endettement». Lors du débat autour de ces conclusions le Président de l’agglomération, B. Ravignon, a éludé le débat. J’ai souhaité pour ma part que la réflexion s’engage afin de déterminer la mise en œuvre d’un plan d’actions pour répondre et prendre en compte l’expertise de la Chambre.

Autre point abordé : sur la nécessité que la régie de l’eau et de l’assainissement puisse avoir une autonomie financière. L’agglomération doit donner à ce service une autonomie financière. Pour financer cette disposition le Président va avoir recours à une hausse du prix du m³ d’eau. Malgré la désignation d’un nouveau gouvernement la volonté du pouvoir de faire nationalement 5 milliards d’économie par les collectivités reste d’actualité. J’ai voté contre l’augmentation du prix qui pénalise les usagers.

Sylvain DALLA ROSA

Une ambition pour le peuple, pour la France, pour la paix

Une conférence nationale a eu lieu samedi dernier au siège parisien du parti communiste. Deux camarades ardennais, Mézhoura et Joffrey y ont participé. Le but, établir une feuille de route.

Après une analyse franche et sincère, un travail fourni, des échanges riches et respectueux à la contribution et des débats tout au long de la journée, ce plan d’action a été adopté à une très large majorité. Le travail est immense et Fabien Roussel l’a bien résumé dans son discours de clôture après avoir rendu un hommage appuyé à André Lajoinie nourri de chaleureux applaudissements. Cette feuille de route est un point d’étape depuis le dernier congrès et la situation grave dans laquelle est plongée le pays.

Le secrétaire national a rappelé que le capital est partie prenante de cette situation et qu’il dicte la politique menée par Macron. L’abrogation de la réforme des retraites est voulue par le PCF et le NFP. Les marchés ne veulent pas l’abroger, c’est une vraie question démocratique. Qui décide en France ? Les élus ? Le peuple ? Un gouvernement ? Ni les uns ni les autres, ce sont les marchés.

Nous devons avoir une exigence de démocratie et de souveraineté démocratique. Nous devons relever les grands défis d’aujourd’hui. Il faut investir dans le climat avec notre plan climat Empreinte 2050 et les investissements colossaux que cela exige. Il faut former, embaucher.

Taxer le capital ne suffit pas, il faut reprendre la main sur le secteur bancaire avec son pôle public et la caisse des dépôts, il faut reprendre la main sur les richesses produites.

Ce sont nos propositions originales, au service des communs et du bien-être de la population.

Nous devons porter une exigence de révolution et de rupture. Il faut changer le rapport de force, faire grandir la conscience de classe et ses intérêts.

Unis, nous pouvons les défendre et gagner. Le parti doit jouer son rôle. Une opposition forte contre le nouveau gouvernement, arracher chaque victoire possible, montrer notre projet de société et notre utilité partout où nous sommes.

Les élections municipales seront déterminantes.

Pour les élections législatives, notre volonté c’est la victoire sans vision dogmatique mais pragmatique. Décider avec tout le monde pour gagner les meilleures candidatures de rassemblement à gauche. Il faut les préparer maintenant dans un esprit d’ouverture. L’objectif est que la gauche gagne.

Les présidentielles, pas de caricature, elles ne sont pas à l’ordre du jour. Une décision collective devra être prise le moment venu fin 2025, début 2026 lors d’une conférence nationale où d’un congrès. Aucune porte ne doit être fermée et les communistes ont toute leur légitimité à rassembler la gauche et les Français.

Le parti communiste va mener une campagne avec l’OLP pour la paix. Les communistes en sont à l’initiative et elle sera au cœur de notre activité dans les prochaines semaines.

Notre volonté est de défendre la paix comme nous sommes déterminés à battre Macron et l’extrême droite.

Le communisme est au cœur de notre projet.

Pas de jours heureux à +4°, sans usines et sans services publics, sans une grande ambition pour notre pays, sans un parti communiste fort.

Corine POSTAL

Communiqué du comité de défense des hôpitaux de proximité des Ardennes Cataracte à Sedan : Pub du CHINA ou véritable service de proximité

Deux fois déjà que la presse locale communique sur des interventions de la cataracte à l’hôpital de Sedan et tout laisse à penser que c’est à la demande de la direction du CHINA (Centre hospitalier intercommunal du Nord Ardennes) souhaitant redorer son image de marque auprès de la population sedanaise après son abandon de la maternité.

Bonne nouvelle : cette intervention se fait sans dépassement d’honoraire, comme d’ailleurs à Charleville-Mézières. Remarquons que comme à Manchester, ce n’est pas dans le secteur public, mais dans la clinique privée, officiellement appelée « Polyclinique – GCS territorial Ardenne nord » hébergée dans les locaux hospitaliers. Avec deux questions : quelle conséquence financière pour l’hôpital, puisque la convention financière entre le public et le privé n’est pas connue ? Quel intérêt pour les médecins ?

Mais la localisation sedanaise ne concerne que l’intervention, ni la ou les consultations préopératoires, ni les suites de l’intervention ! Pour cela, il faut aller à Charleville-Mézières et là pas de médecin ophtalmologue en secteur 1 et donc à priori des frais non remboursés, sans parler des frais de transport.

Il ne s’agit donc pas d’une prise en charge globale de la population de Sedan et de tout l’est ardennais, que ce soit en terme d’accessibilité géographique ou financière, mais simplement d’un petit arrangement pour désencombrer le bloc opératoire de Manchester ! Tant mieux pour les personnes qui pourront se faire opérer à Sedan, mais ce n’est qu’un bout de la réponse aux besoins.

Cela ne doit pas faire oublier que la fusion administrative des hôpitaux a surtout été un pillage de Sedan au profit du chef lieu avec des conséquences redoutables pour la population et globalement des Ardennais.e.s se plaignant de plus en plus des prises en charge hospitalières, malgré le dévouement du personnel, en particulier des délais d’attentes aux urgences ou pour des prises en charge programmées (rendez-vous, interventions …)

Les étrennes de Nouvelles des Ardennes

Nouvelles des Ardennes, c’est une information libre des Ardennaises et des Ardennais, au service des travailleurs, des jeunes, des retraités.

Cela n’est évidemment pas sans incidence financière.

N’oubliez pas Nouvelles des Ardennes dans vos étrennes :

chèque à l’ordre de ADF PCF08

18 rue de l’Arquebuse – 08000 Charleville-Mézières.

Le patronat a la rancune tenace

Sans revenir sur l‘épisode particulièrement douloureux des deux unités WALOR à Vouziers et Bogny-sur-Meuse qui a jeté dans les affres du chômage plus de 100 salariés et leur famille malgré une résistance digne des salariés résultant sur une indemnisation indigne.

Le repreneur expliquait qu’économiquement il lui était impossible de faire plus, mais avait bon espoir de relancer très vite une production offrant la possibilité de (re)créer des embauches.

Par contre rien ne l’a empêché de trouver un prétexte en deux jours pour convoquer le délégué syndical (CGT) de l’unité de Bogny-sur-Meuse. Son entretien préalable est fixé le 18 décembre 2024. Pour le soutenir, rendez-vous à 8h15 sur le site Forgex avenue des Marguerites à Bogny-sur-Meuse.

Le vieil adage ‘’si tu veux tuer ton chien tu dis qu’il a la rage’’ se vérifie une fois de plus !

Comment sortir de la crise politique ?

L’actualité politique de ces derniers mois a été intense. Après une dissolution de l’Assemblée Nationale incompréhensible les partis politiques de gauche ont réussi à faire voter une motion de censure entraînant la démission du gouvernement de droite. A ces événements il faut rajouter, pour les Ardennes, la démission surprise du député d’extrêmedroite de la 1ère circonscription Mézières/Rethel. Notre société connaît une véritable crise politique dont les premières victimes sociales sont les Français.

La démission du député de la 1ere circonscription a entraîné une élection législative partielle qui s’est déroulée les 1er et 8 décembre derniers. En tête au 1er tour avec un taux d’abstention record de 70% des électeurs, le candidat du RN est battu d’une poignée de voix au 2ème tour (372 suffrages d’écart). C’est L. Vuibert, candidat macroniste, qui est élu dans un mouchoir de poche. Échaudé en juin dernier avec la perte de son siège de député celui ci a bien pris soin de se déclarer sans étiquette. Le candidat du Nouveau Front Populaire a été battu dès le 1er tour. Désabusée par le climat politicien actuel la majorité des électeurs a choisi l’abstention. C’est un véritable défi démocratique qui est devant nous.

Reçue par le président de la République, comme les autres groupes qui siègent à l’Assemblé Nationale et au Sénat, dans la perspective de la nomination d’un nouveau gouvernement, la délégation du PCF a déclaré : « A cette heure, face à l’absence de toute réponse et d’engagement de la part du camp présidentiel, nous appelons solennellement le président de la République à ne pas prolonger davantage cette crise démocratique qui n’a que trop duré, en nommant, un Premier ministre issu de l’alliance électorale qui a recueilli le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée prête aujourd’hui à gouverner le pays. »

Autre sujet d’inquiétude ce sont les conflits armés qui se déroulent dans plusieurs endroits de la planète. Dans certains pays la situation est une véritable poudrière. Après l’Ukraine et le génocide des palestiniens de Gaza, c’est au tour de la Syrie de se retrouver dans une situation de guerre. L’élection de Trump aux États Unis, parmi les premières puissances mondiales, ne va pas dans le sens d’une paix durable sur la planète.

Dans ce contexte le PCF est plus que jamais une force d’avenir qu’il faut renforcer.

Sylvain DALLA ROSA

Suppression du Fret SNCF, un danger

Après la division en plusieurs branches ( SNCF réseau – Gares ou voyageurs), la SNCF poursuit son offensive pour démanteler le groupe ferroviaire. A terme l’objectif recherché est la privatisation totale.
Alors qu’il est envisagé de supprimer des TGV entre Paris et Sedan, notamment celui de certain soir, la SNCF s’attaque au fret. Il est envisagé au 1er janvier 2025 de privatiser le transport marchandises et de matériaux par le rail. Les conséquences de cette suppression aurait pour résultat de multiplier les camions sur les routes. Cette mesure serait une aggravation de la pollution et de la dangerosité.
Pour notre département un autre problème se poserait, celui du transport des déchets radioactifs de la centrale nucléaire de Chooz. Transporter ces déchets par la route aurait non seulement un impact écologique négatif mais serait dangereux. Cette nouvelle privatisation est largement condamnée par les organisations syndicales. Une pétition est lancée pour interpeller la SNCF et les pouvoirs publics. Au nom des élus communistes j’ai signé cette pétition que l’on trouve sur internet !
Sylvain DALLA ROSA