La France vient de fêter les 20 ans de la loi affirmant le droit des personnes en situation de handicap à exister pleinement dans notre société, en tant que citoyennes et citoyens. Cet été, les jeux paraolymiques ont mis en valeur les athlètes en situation de handicap.
Et pourtant, que la situation concrète reste compliquée : précarisation financière avec en particulier des prestations de compensation du handicap notoirement insuffisantes, difficulté de logement avec une Loi Elan limitant la construction de logements neufs accessibles, accès à l’école incertain par manque d’accompagnement avec des AESH (accompagnant d’élève en situation de handicap) toujours précarisé.e.s, résultats de la loi de 2005 décevants sur l’accessibilité en particulier concernant les lieux de travail, les commerces de proximité, les transports publics. Le taux de chômage des personnes en situation de handicap demeure près du double de celui de la population active.
La France a été condamnée en septembre 2021 par le comité des droits des personnes handicapées de l’ONU lors de l’examen périodique de ses politiques du handicap au prisme de la Convention internationale !
Pour le PCF, les personnes handicapées doivent accéder à l’ensemble de leurs droits fondamentaux, dont celui à une vie autonome, grâce à un service public de la vie autonome et de l’accompagnement tout au long de la vie. Elles doivent également avoir accès à l’ensemble des services publics que nous défendons, dans des conditions d’égalité : éducation, transports, service public de l’emploi, santé, culture, sport, loisirs…
L’accès à la culture et aux pratiques culturelles et artistiques est en effet un droit primordial car facteur d’émancipation. Yannick Monnet, député PCF, vient d’ailleurs de déposer un rapport d’information édifiant sur l’accès à la culture des personnes handicapées, proposant des avancées concrètes.
Le PCF a tenu cette semaine une initiative nationale pour l’égalité réelle des personnes handicapées sous la présidence de Michelle Demessine, sénatrice honoraire. Il soutient la demande des associations d’inscrire symboliquement l’accessibilité universelle dans la Constitution. L’accueil des personnes handicapées repose beaucoup sur les associations qui vivent aussi grâce aux subventions des collectivités. Mais avec l’austérité implacable, de nombreuses structures sont menacées.