Des friches, témoignage d’un passé industriel !

Le président du Conseil régional « Grand Est », Franck Leroy, considère le nombre important de friches industrielles qui sont dans notre région comme un atout. On attendait du responsable régional qu’il soit l’artisan d’un plan de réindustrialisation plutôt qu’un constat d’un riche passé industriel. Le département des Ardennes est particulièrement touché, tant les usines qui ont fermé sont nombreuses.

La liste est loin d’être exhaustive tellement elle est longue. Cellatex à Givet, Electrolux à Revin, LCAB à Bogny/Meuse, Thomé Génot à Nouzonville ou la Manestamp à Charleville-Mézières n’en sont que quelques exemples. Industriellement, la situation très dégradée que connaît notre département est le témoignage de la casse qu’a connue les Ardennes au cour des dernières décennies.

Les effets d’annonce pour un réindustrialisation sont autant de douches froides pour les Ardennais. A l’exemple de CEVITAL qui devait, selon les déclarations de Macron lui même, créer quelques 1000 emplois dans la périphérie de Charleville-Mézières et qui probablement ne verra jamais le jour.

La casse industrielle continue et les chiffres parlent d’eux même. Pour l’année 2023 l’emploi salarié a augmenté de 0,7% en France alors que dans les Ardennes celui-ci recule de 0,3%. Loin d’inverser cette tendance au déclin industriel, des menaces pèsent sur plusieurs entreprises. Au delà des promesses électorales il est urgent que l’État intervienne autrement que dans des grands discours. En 2017 Macron avait présenté un plan de réindustrialisation de 30 milliards d’euros sur cinq ans, avec pour objectif de développer les filières industrielles. A quoi a servi cet argent et y a t-il eu des opérations sur notre territoire?
Sylvain DALLA ROSA