C’est le pire budget que la France peut avoir, validé à coups de 49.3. Il n’y a rien à attendre de bon de ce gouvernement dont le Premier ministre reprend les thèses de l’extrême droite en parlant de sentiment de submersion migratoire.
L’heure n’est pas aux querelles de pouvoir : la gauche divisée par LFI a perdu les élections municipales de Villeneuve Saint Georges ! L’heure est au rassemblement de tous les progressistes, dans le respect de leur diversité. Les motions de censure ne sont pas une fin en soi. Ce qui compte, c’est ce qu’attend notre peuple : vivre mieux, avec un revenu permettant de vivre décemment, avec des services publics : école, hôpital … . Face aux fausses solutions d’un Rassemblement National, roue de secours du capitalisme – n’a-t-il pas refusé toute augmentation des impôts sur les plus riches, sur les entreprises du CAC 40 ? – l’heure est à contribuer à la levée de notre peuple pour une société plus solidaire, plus respectueuse de l’environnement à travers toutes les luttes locales ou plus globales des syndicats, des associations.
Le gouvernement sabre dans les services publics, les dotations aux collectivités : saluons la mobilisation des pompiers ardennais pour avoir les moyens de leur but : pouvoir secourir correctement la population.
Le gouvernement poursuit ses politiques d’exonérations fiscales et sociales et refuse toute piste d’économie dans ce domaine. Le statut encore plus avantageux des Ardennes est reconduit avec le BER (bassin d’emploi à redynamiser). Cela n’empêche pas des catastrophes comme à Walor !
E. Macron parle de souveraineté de la France dans le domaine de l’intelligence artificielle tout en annonçant des investissements dont la moitié repose sur deux fonds, MGX à base émirati et Brookfield à base canadienne, qui investiront uniquement dans la création de data centers, avant tout dans une logique financière au service du capital et non industrielle tandis que des coupes budgétaires sont faites dans l’enseignement supérieur et la recherche. Et laissera-t-il Arcelor Mittal fragiliser la sidérurgie française en déplaçant toutes ses fonctions support en Inde ? Si un site comme Mouzon, du fait de ses fabrications spécifiques, n’est à priori pas menacé dans l’immédiat, bien qu’il tourne au ralenti, la dépendance est inquiétante. Après une rencontre avec la fédération de la métallurgie CGT lundi, Fabien Roussel demandait à ce que la nationalisation d’ArcelorMittal soit étudiée comme un moyen de maintenir un appareil productif stratégique dans notre pays.
Michèle Leflon