Les officines pharmaceutiques sont en grève ce jeudi. Des revendications corporatistes, mais pas que ! L’accès aux médicaments devient une préoccupation importante de la population.
Le maintien du maillage territorial des pharmacies d’officine est une nécessité et la permanence pourrait être améliorée : en cas d’urgence, la nuit ou le week-end, trop de populations rurales sont condamnées à de longs déplacements.
Encore faut il y trouver les médicaments ! Or les pénuries sont de plus en plus nombreuses, angoissant les malades, obligeant les pharmaciens à des recherches coûteuses en temps. Les signalements augmentent : 3 761 signalements en 2022, 4 925 en 2023 alors même que seules les pénuries durables doivent être déclarées par les industriels et les sanctions restent rarissimes. En 2023, une commission d’enquête sénatoriale à l’initiative de la sénatrice communiste Laurence Cohen avait fait 36 recommandations dans le rapport final voté par le Sénat. Elles ont été fort peu suivies d’effet et les aides publiques aux entreprises du médicaments persistent, sans plus de contraintes ; pour le PCF, il faut créer un pôle public du médicament !
La population est aussi pénalisée par le récent doublement des franchises sur le médicament : encore une augmentation des restes à charges pour les malades qui s’accumulent alors qu’il faudrait aller vers la prise en charge des soins à 100% par la Sécu. Signez et faites signer la pétition initiée par Convergence des services publics : En finir avec les restes à charge pour les malades.
Michèle LEFLON