« Choose France », ça vous parle ? Pour Macron, c’est évidemment plus classe que « Choisir la France » ou que le ringard Montebourg avec son « Made in France ». De quoi s’agit-il donc ? Eh bien, chaque année, depuis 2018, Macron s’offre ce qu’il appelle un sommet organisé avec moult patrons français et étrangers qui ne se font pas prier, fiscalement choyés qu’ils sont par le Président de la République depuis son premier mandat. A cette occasion, on voit poindre annuellement un paquet de milliards d’investissements économiques sensés réindustrialiser la France. Mais quand on gratte un peu, on voit rapidement qu’il s’agit en bonne partie d’une grande campagne de « com », souvent vide de concrétisation. Et les Ardennes en ont hélas trop souvent fait les frais : on se souvient facilement des centaines d’emplois promis par les cycles Mercier à Revin ou, mieux, le millier d’emplois parrainés à grands renforts médiatiques par Macron lui-même en 2018, en compagnie du patron de Cevital, emplois qui sont vite partis sous le tapis.
Mais, cette année, c’est le pompon : pensez, 15 milliards d’euros annoncés pour l’économie française, un record paraît-il. Malheureusement, à y regarder de près, il s’agit surtout du recyclage d’annonces maintes fois serinées depuis pas mal de temps. Mais, cocorico, les Ardennes ne sont pas oubliées ! Pensez : 6 nouvelles éoliennes sont annoncées en sus des centaines de moulins déjà existants ou à l’étude. Bigre ! Hélas, non seulement il ne s’agit pas d’un projet nouveau, loin s’en faut, mais ces 6 éoliennes, d’ailleurs fabriquées loin de chez nous, ne sont pas vraiment de nature à relancer notre industrie.
Patrick TASSIN