Alors que la pauvreté frappe de plus en plus, le gouvernement a lancé, il y a 1 an, une modification expérimentale pour l’attribution du Revenu de Solidarité Active (RSA). Dans un premier temps celle-ci a été mise en place dans 18 départements dont les Ardennes. Sans attendre les résultats de ces premières expérimentations le gouvernement a décidé de rajouter 29 autres départements. Soit au total 47 départements qui sont chargés d’expérimenter le nouveau dispositif. Cette réforme pour l’attribution du RSA devra concerner, à l’horizon 2025, tous les départements qui devront adopter ce dispositif. Pour obtenir cette allocation il faudra, en échange, que la personne justifie de 15 heures d’activité par semaine.
Dans notre département cela concerne prés de 10 000 personnes. C’est le Conseil Départemental qui gère, avec bien des difficultés, les fonds nécessaires au versement du RSA. Si on en croit les responsables de la majorité qui acceptent de commenter cette opération il s’agit de combattre le chômage. Fin janvier dernier le Premier ministre a confirmé la démarche et souhaite conditionner le versement du RSA à 15 heures de travail hebdomadaire.
Incapable d’assurer le plein emploi, le gouvernement cherche à faire des économies sur le dos… des plus défavorisés. Cette position a des relents d’exclusion de la sphère sociale avec l’éternelle rengaine sur les profiteurs. Les chiffres sont pourtant clairs il existe 34% des personnes qui pourraient avoir droit au RSA et qui n’en font pas la demande. C’est souvent ceux qui sont les plus défavorisés et qui sont confrontés à une détresse sociale qui ne font pas valoir leur droit.
Sylvain DALLA ROSA