Dans la Beuquette publiée le 10 février dernier, Yanny Hureaux explique qu’Arthur Rimbaud était viscéralement neutre dans tout ce qui touche à la vie politique. Cette affirmation me semble erronée. En effet, dans son livre publié en 1971 Pierre Gaspar souligne le soutien du poète ardennais aux événements de la Commune de Paris de 1871.
Si on peut raisonnablement souscrire au fait que Rimbaud ne participa pas physiquement à la Commune de Paris il a décrit ces événements avec bienveillance. Comme le rappelle Pierre Gaspar « il n’est donc pas excessif de voir dans Rimbaud un communard ». Pour les Ardennais A. Rimbaud reste une référence. Ainsi, ce ne sont pas moins de 30 000 euros qui viennent d’être collectés afin qu’un dessin de sa sœur puisse intégrer le musée carolomacérien.
S’il fallait un exemple de cet engagement politique, la fameuse phrase d’André Breton nous le prouve : Transformer le monde a dit Marx, changer la vie a dit Rimbaud. Ces deux mots d’ordre, pour nous, n’en font qu’un.
Sylvain Dalla Rosa