Le COVID n’a pas privé PSA de bons résultats et les actionnaires vont se partager 1 milliard d’euros, la part des bénéfices réservée aux actionnaires passant de 25 à 28 %.
Dans la corbeille de noce avec Fiat Chrysler dans Stellantis, ce sont 2,5 milliards d’euros d’actions à partager !
La semaine dernière, PSA a fait le choix de confier le futur moteur essence hybride de 3ème génération au site Opel de Szentgotthard en Hongrie, au détriment de l’usine de Douvrin dans le Pas de Calais, signant la mort programmée de cette usine. La fusion avec Fiat a pour but de découpler la politique de dumping social, mettant les salariés des différents sites en concurrence. Notons au passage que l’usine de Douvrin qui emploie 1 500 salariés, sans compter les fournisseurs et les sous-traitants, est cliente du site de Charleville-Mézières.
L’argent va couler à flot pour les actionnaires et les mariés mais pour les salariés, c’est ceinture : 0,8 % d’augmentation soit 12€ sur un salaire de 1 500€ net et un taux plus faible pour les salaires plus élevés.
Alors, la direction vante les mérites de l’intéressement : mais cela n’est accordé qu’aux salariés ayant travaillé toute l’année, ne compte pas pour la retraite, ne touche pas les intérimaires …
Cerise sur le gâteau, la direction de PSA Charleville a pour objectif la mise en place d’une prestation de tri/retouche menaçant la finition ferreux.
François Cazeaux