La journée internationale de lutte pour les droits des femmes est en effet et toujours une journée de revendications.
Égalité au travail, dans la vie courante, solidarité avec les femmes du monde entier, lutte contre les idées d’extrême droite sexistes et patriarcales sont autant de combats à mener encore aujourd’hui.
Il faut également refuser et se battre contre tous les types de violences infligées aux femmes qu’elles soient morales ou physiques dont les violences sexuelles et les féminicides font partie, ces derniers ne diminuant malheureusement pas année après année.
Les inégalités ne sont pas une fatalité non plus. Qu’elles soient dans le monde du travail concernant les salaires mais aussi les temps partiels subits, qu’elles soient sexistes au travail, dans la famille ou l’espace public, les injustices restent entières.
Les lois sont un appui crucial encore faut-il qu’elles soient appliquées ! La directive européenne sur « la transparence » vise à renforcer l’égalité des rémunérations entre les femmes et les hommes. La France doit la transposer en droit français d’ici 2026. Les inégalités salariales impactent directement le quotidien des femmes mais elle le paient également cash quand elles font valoir leur droit à la retraite.
Cette transposition est donc un enjeu majeur car les métiers occupés essentiellement par les femmes notamment dans les services publics sont sous-valorisés bien que comparables à certains métiers masculins. Ils doivent être reconnus à valeur égale. Il est impératif d’augmenter les salaires et améliorer les conditions de travail, dans le soin, le commerce mais aussi la propreté pour ne citer que ces exemples de métiers majoritairement féminins.
La santé n’échappe pas à la persistance de ce phénomène d’inégalité. Depuis une petite dizaine d’années, la recherche explore enfin comment le genre influence le diagnostic et la prise en charge de certaines maladies.
Le budget Bayrou accentue encore les inégalités par des restrictions budgétaires majeures qui, par voie de conséquence pénalisent d’autant plus les femmes.
Dans un autre registre, le droit des femmes à disposer de leur corps par la contraception ou l’IVG nécessite un accès libre et remboursé.
Malheureusement certains territoires sont dépourvus de structures tels que les plannings familiaux pour accéder à ces droits ce qui complique gravement les démarches et la vie des femmes.
Pour toutes ces raisons, la mobilisation le 8 mars continue de s’imposer.
À cette occasion, l’UD CGT organise une initiative à la bourse du travail à partir de 10h00 (inscriptions obligatoires).
Restons toutes et tous mobilisé.es pour des Jours Heureux au féminin !
Le film « À temps plein » diffusé sur France 2 le 2 mars est un exemple criant de réalisme sur la vie de milliers de femmes confrontées à la conciliation entre vie professionnelle et personnelle avec tous les aléas qui vont avec, d’autant plus quand elles sont seules et mères de famille (à revoir sur la plateforme france.tv).
Corine POSTAL