Un espoir s’est levé dans le pays avec le deuxième tour des élections législatives : des trois grandes composantes politiques de notre pays c’est le Nouveau Front Populaire qui a le plus de députés. Le NFP rassemble des sensibilités de gauche très diverses, mais avec un programme et un objectif, faire barrage au Rassemblement National et à la politique d’E. Macron au service du grand patronat. Le PCF a tout fait pour réussir à garder l’unité du NFP, si nécessaire dans le contexte de crise politique de notre pays. Dans la recherche d’un candidat au poste de Premier Ministre, il a fait la proposition d’Huguette Bello, présidente de la région Réunion, accepté les autres propositions dans un contexte où PS et LFI jouaient à qui serait le plus hégémonique. L’inquiétude montait dans le peuple de gauche et le mouvement social jusqu’à ce que la candidate soit trouvée, Lucie Castets. Le rôle rassembleur des communistes venait encore d’être démontré avec l’accord sur la candidature d’André Chassaigne au poste de Président de l’Assemblée Nationale, une candidature qui a échoué à quelques voix près grâce au soutien à la Macronie de députés de droite, comme le député des Ardennes, Pierre Cordier.
Lucie Castets a relancé l’espoir : son parcours professionnel et son parcours militant sont des garanties de respect du programme du NFP. Elle est en particulier porte parole du collectif Nos Services Publics : la désagrégation de nos services publics, la santé, l’école … sont avec les bas salaires la principale cause de mécontentement de la population. Mettre fin à cette spirale du déclin, c’est se donner les moyens de calmer la colère des « fachés pas fachos » qui se laissent avoir par la démagogie de l’extrême droite. C’est remettre du commun dans une société divisée, aller vers les jours heureux.
Dans un total déni démocratique, le président de la République a commencé par refuser la démission de G. Attal, l’a accepté au dernier moment pour lui permettre avec les autres ministres devenus députés de participer à la mise en place de la nouvelle Assemblée Nationale, aux marges des règles constitutionnelles car ils restent ministres chargés des affaires courantes. Jusqu’à quand ? Et on voit en particulier la ministre des sports, ministre quelques semaines tant décriée de l’Éducation Nationale alors que ses enfants sont scolarisés à l’école privée, se pavaner aux Jeux Olympiques, profiter de cette fête qui n’est pas la sienne, mais celle, à l’image de la cérémonie d’ouverture d’une France diverse, ouverte, métissée, développant des idées de solidarité, de bienveillance, d’inclusion, une cérémonie liant culture et sport. Ce n’est pas pour rien que les pires critiques de cette cérémonie sont venues de l’extrême droite.
E. Macron, après sa décision de dissolution de l’Assemblée Nationale se refuse à en accepter les résultats. Il a rejeté d’un revers de main la proposition de Premier ministre du NFP pour prendre le temps de tractations sombres entre son parti et la droite classique. Le ni gauche ni droite est devenu à droite toute ! Et la démocratie est mise en sourdine.
Pour sa part, le PCF va continuer à agir en pleine autonomie et être une force motrice de propositions et d’initiatives dans les mois qui viennent pour l’élargissement et l’approfondissement de la dynamique du Nouveau Front Populaire avec l’ensemble des forces syndicales et associatives qui se sont mobilisées.
La bataille prioritaire de la période qui s’ouvre consiste à unir et remobiliser les forces du travail et les catégories populaires sur la base de leurs attentes pour dissiper le sentiment d’impuissance comme le découragement, et faire ainsi reculer la démagogie identitaire de l’extrême droite.
Michèle LEFLON