Avec leur vote de dimanche dernier les électeurs ont voulu sanctionner la politique de régression social du gouvernement. Parmi les décisions prises il y avait la réforme de l’assurance chômage. Au milieu des mauvaises nouvelles de ce scrutin il y en a une bonne, l’annonce par le 1er ministre qu’il ne signerait pas le décret d’application de la modification de l’assurance chômage. Le contenu de cette loi avait pour objectif de faire économiser 3,6 milliards sur le dos des demandeurs d’emploi. La ministre qui portait ce texte est Catherine Vautrin. Bien connue dans la Marne ou elle était il y a encore quelques mois Présidente du grand Reims.
Nombre de dispositions comme celles-ci sont un recul du droit social. L’attaque contre le financement de l’assurance chômage est certainement, avec la remise en cause de la retraite, responsable de l’aggravation des inégalités dans notre pays. Il faudrait avoir travaillé huit mois dans les vingt derniers mois au lieu de six actuellement dans les vingt quatre derniers mois actuellement. Cette réforme voulue par Macron est assimilable à du racket. Alors qu’actuellement seulement 50% des chômeurs perçoivent une indemnité l’UNEDIC annonce qu’elle fera 20,6 milliards d’excédents sur la période 2024/2027.
Pour les 9,9 % de demandeurs d’emploi ardennais, c’est la double peine. Le taux de salariés en 2023 a reculé de 0,3%, moins d’emplois, moins d’indemnités, les chômeurs ardennais sont la cible de la droite et de l’extrême droite. Afin que ce texte ne revienne pas sous une autre forme les chômeurs doivent se mobiliser aux côtés des organisations syndicales.
Sylvain DALLA ROSA