Le niveau culturel en danger

Le dynamisme d’un territoire se mesure à son développement économique mais également à son animation et sa politique culturelle. Sur ce dernier point Charleville-Mézières s’appauvrit régulièrement. Après avoir renoncé au projet labellisé de SMAC (scène de musique actuelle) c’est la fermeture de l’Espace Manureva et l’annonce de la disparition de la librairie de Mohon que nous avons appris ces derniers mois.

On pouvait s’attendre à un sursaut de la municipalité. Malheureusement on ne voit rien venir. Pire des rumeurs persistantes font état d’une possible fermeture du Caveau, place Ducale, lieu d’exposition pour les artistes locaux. La même rumeur envisage une possible fermeture de l’espace Lebon situé rue du Petit Bois. La municipalité vient de confirmer la fermeture du Caveau.

On peut se retrancher derrière la tenue, tous les deux ans, du festival des Marionnettes, du rassemblement annuel du « Cabaret Vert » ou de l’assemblée des Confréries. Ce sont les arbres qui cachent le désert culturel qui nous menace. En dehors du festival musical annuel aucun spectacle d’envergure ne se produit à Charleville-Mézières faute d’une salle de spectacle permettant une acoustique de qualité.

Il y a quelques années une enquête auprès des cadres supérieurs précisait qu’avant d’accepter une mutation ceux-ci regardaient le niveau culturel et les animations se déroulant sur le territoire où ils pouvaient être mutés. Indéniablement le culturel rejoint l’économie.

Dans ce domaine comme dans quelques autres il est urgent de se ressaisir.

Sylvain DALLA ROSA